Se rendent-ils compte de ce qu'ils disent ?

Il y a des jours où les mots donnent le vertige.

Jeudi après-midi, j'ai entendu à la radio qu'"il allait falloir remettre les seniors au travail". Les journalistes semblent découvrir aujourd'hui une loi qui a trois ans et demie !  Ils ont ajouté "qu'un rapport officiel disait qu'il fallait que les français se mettent à l'auto-médication". Des experts affirment même que c'est ce que nous souhaitons. Deux jours avant, ma pharmacienne m'a réclamé des sous datant d'une vieille ordonnance, parce que la Aimegéheuhaine a décidé de ne plus rembourser les vignettes orange à partir du 1er octobre, mais qu'elle n'a pas prévenu les pharmaciens parce que ça aurait été trop simple. J'ai passé toute l'après-midi d'hier en face d'un poster où l'on voyait des palmiers, des rochers qui ressemblaient à des tortues et un lagon d'un bleu indescriptible. En bas il y a vait cette formule :

"Paradise : A state of mind. A miracle of nature."

Il y a des jours où les phrases nous asticotent, s'entrechoquent et nous choquent.