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vendredi, 04 mai 2007

1968 !!! Ah, c'était l'bon temps !

Lu dans le Monde : Le candidat de l'UMP a fustigé la gauche qui "entre Jules Ferry et Mai 1968, a choisi 1968"

Il renie ce grand moment de notre vie, de notre histoire, alors que 1968, croyez-moi, ça a quand même bien amélioré les choses, pour beaucoup de monde.

Mon école primaire est devenue mixte, en septembre seulement. Ce qui ne nous empêchait pas d'être de nouveau séparés le samedi après-midi: les filles faisaient couture, avec l'institutrice, et les garçons "dessin géométrique (sic !)" avec l'instituteur...

Ma mère ne partageait pas à part égale la responsabilité parentale !

Elle avait le droit depuis un an de prendre la pilule, mais elle n'était pas remboursée (sur ce point, on est revenu au point de départ !) et évidemment il n'y avait pas d'IVG.

Il n'était pas obligatoire de payer autant une femme qu'un homme pour le même travail.

On décidait au CM2 arbitrairement qui entrait en 6ème pour faire des études longues et qui y entrait pour faire un BEP.

Depuis trois ans la femme pouvait ouvrir un compte en banque et exercer une profession sans l'autorisation de son mari. Alors évidemment, on leur donne ça, elle demande ça !!!

On comprend, quand on le regarde, que le petit Sarkozy demande à revenir à l'avant 68, époque bénie où aucune femme ne risquait de s'opposer à lui au deuxième tour des présidentielles, et où une femme, à son allusion sexuelle et macho pendant le débat "Avec vous M'âme Royal, je serais une victime consentante", n'aurait pas osé lui répondre "Eh bien au moins il y aura du plaisir !". Avant 68 les femmes savaient rester à leur place, même devant un petit homme ! (qu'aurait bien voulu en être un grand...)

Je me souviens : Mes institutrices nous tapaient sur les doigts avec des règles en métal, faisaient faire le tour de la cour aux mauvaises élèves avec leur cahier épinglé ouvert dans le dos, à la page du délit ! Nous laissaient les mains sur la tête, individuellement, ou toute la classe, parfois pendant très longtemps, ou bien on allait dans le coin, longtemps aussi parfois... on nous y oubliait !

medium_Ed1968.2.jpg

Ca m'empêchait pas d'avoir une bonne tête ... de mûle !