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vendredi, 28 avril 2006

Considérations sur les futures vacances d'été

J'y pense, je cogite, que choisir ?

Tous les ans l’Education Nationale propose des stages à l’étranger pour les professeurs de langue vivante. Et si le nombre ne va pas croissant, bien sûr, il faut les demander pour qu’ils continuent d’apparaître comme nécessaires au ministère. Il s’agit de stages de formation pédagogique, mais aussi une remise en pratique utile de notre langue parlée. L’idéal c’est quand on est logé en famille, même si certaines ne le font que pour l’argent, c’est quand même un lieu favorable à la conversation. J’ai entendu des collègues (de matières qui n’exigent peut-être pas autant de remise à niveau des connaissances) dire que pour rien au monde ils ne feraient de stages pendant leurs vacances. Personnellement autant je n’emmènerais pas d’élèves en voyage scolaire sur le temps des vacances, car il s’agit là du travail habituel multiplié par deux (24 h sur 24 avec la responsabilité de 35 élèves), autant je participe volontiers à ces stages d’été, car leur contenu n’est pas uniquement axé sur notre enseignement, mais s’ouvre  souvent sur d’autres domaines, (art, vidéo, etc.) et apprendre est un plaisir qu’on n’a pas si souvent. J’ai participé déjà à trois universités d’été (vidéo, art vidéo, lettres vidéo) et à deux stages à l’étranger (4 semaines à Santa Barbara, et 2 semaines à Colchester). Et à chaque fois cela a été une expérience enrichissante, passionnante, d’échanges, de rencontres, et de challenge. Pour les USA et la GB on nous demande de payer notre billet A/R, ce qui représente donc en effet un effort de notre part, mais en échange le ministère paye des partenaires étrangers qui nous fournissent un enseignement de qualité. Cela fait 23 ans que je travaille, et c’est en fait le seul point sur lequel je sente vraiment que le Ministère de l’Education Nationale fasse un effort en direction des enseignants. Un bémol, les universités d’étés « bidons » qui fleurissent depuis quelques années du genre 4 jours à écouter des conférences sur la violence à l’école.

Quand je ne pars pas apprendre quelque chose grâce à l’Educnat pendant l’été, je me paye des stages. J’ai fait des stages de cirque, de clown, des ateliers d’écriture et d’aquarelle. Je trouve stimulant et constructeur de se mettre en danger, c’est-à-dire en situation d’apprenant. Cela ramène à une certaine humilité et une plus grande lucidité quant à ce que nous faisons vivre à nos élèves toute l’année. Une année j’ai rencontré lors d’un stage de clown, une élève qui faisait un stage d’allemand dans le village d’à côté. Elle était bluffée. Et moi aussi, finalement.

 

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