jeudi, 28 septembre 2006
Je ne regrette vraiment pas mon jour de grève !
Quand j'ai appris qu'un enseignant formateur à l'ESEN avait été démis de ses fonctions parce qu'il avait écrit un livre (ce qui en tant que chercheur fait partie de ce qu'on lui impose de faire) sur les méthodes de lecture. Parceque ce livre remettait en cause la prise de position révolutionnaire de Robi 1 ! Quand on m'a dit ça, oui, je me suis dit que je faisais peut-être ma dernière manif autorisée, que pour la dernière année peut-être j'arriverais aux exigences du programme avec des méthodes de mon choix et qui conviennent à mes élèves autant qu'à moi. Il n'y a pas de recette, on adapte, on innove... jusqu'à ce qu'un ministre se découvre expert en la matière et assène ses vérités. Pourvu que Robi 1 n'aille pas faire un stage chez B....tz et ne nous impose pas leur méthode comme la panacée universelle !
Pour plus de détails sur cette affaire : http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3335593,00-ense...
J'espère que la profession va s'émouvoir ! Et pas seulement la profession....
16:40 Publié dans indignation | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : education nationale, enseignement
Commentaires
Coucou ... un retour...et beaucoup de plaisir à te relire....Pas toujours dac sur les revendications et /ou motivations enseignantes mais en te lisant... je voulais au nom de tous les parents qui croient encore en une école publique pour tous....te dire merci pour ton investissement et tes coups de gueule!!!! Quand à la guéguerre sur les méthodes de lecture .....lamentable....et trés politicienne....quand on sait que chaque enfant est particulier et que son approche de l'écrit par conséquent particulière aussi....il n'y a aucune "bonne" méthode.... aucun modèle standardisé à imposer... mais ça ça fait longtemps que les enseignants le savent et s'adaptent à chaque particularité....
Écrit par : Pom | jeudi, 28 septembre 2006
Eh, oui, moi aussi ça m'a super motivé il yavait déjà eu cette note sur un blog … tqui m'avait titillé … oui, je sais mais faites l'effort de lire …
http://minilien.com/?PmWHgietsL
J'avais entendu Roland Goigoux le 6 septembre dans l'émission du téléphone sonne, son discours était posé et mesuré.
À consulter aussi …
http://minilien.com/?L6wrfQByMi
Ma question actuelle est … Qui a racheté les droits de la méthode Boscher ?… ou à qui profite le crime !
Quel est l'intérêt de la méthode purement syllabique !
Écrit par : Sar@h | jeudi, 28 septembre 2006
Au fait merci Ed, pour ton soutien ! et tous ceux qui pensent comme toi …
J'ai la malchance d'avoir de la mémoire … quand ils sont arrivés … leur credo pour la lecture, c'était le dédoublement des CP …
Écrit par : Sar@h | jeudi, 28 septembre 2006
quelle tripotée de bachibouzouks ce staff ministériel…
mais évidemment qu'ils imposent la méthode syllabique ta mère, c'est celle qu'ils apprennent à l'ena, en prélable à la langue de bois… wawah !
y'a que ça qu'ils comprennent… plus les chiffres / sondages / statistiques.
on n'est pas sortis de l'auberge avec ces mal-comprenants…
Écrit par : Agla | jeudi, 28 septembre 2006
Ed : Merci pour le lien des explications. C'est vrai que je n'ai pas lu très récemment les infos françaises. I'll take it from here... :-)
Écrit par : joye | jeudi, 28 septembre 2006
Et c'est TF1, vous avez vu ! Donc on ne peut pas les accuser d'impartialité...
Écrit par : Ed | jeudi, 28 septembre 2006
ouais, pour une fois !
ça me perce d'un deuxième fondement.
Écrit par : Agla | jeudi, 28 septembre 2006
Je suis effarée de lire certaines réactions publiées à côté de l'article en question... Ceci étant, le directeur de cette école en tient une sacrée couche. Il est gentil le chien-chien du pépère Robi1.
Écrit par : Virgibri | jeudi, 28 septembre 2006
j'ai vu cette affaire... Comme chacun le sait, un homme politque ayant été agent général d'assurances et ayant fait des études de droit est infiniment plus compétent à propos des méthodes de lecture qu'un enseignant chercheur en sciences de l'éducation...
Écrit par : Geooorges | jeudi, 28 septembre 2006
Moi je suis satisfaite de ma ballade:-}}
Écrit par : zaboutek | vendredi, 29 septembre 2006
Ben c'est un peu brumeux en début de journée mais quelques nuages d'altitude n'altèreront pas l'impression de beau temps.
Et n'oubliez pas de fêter les Michel !
Écrit par : Pascale | vendredi, 29 septembre 2006
Où va-ton ???
Écrit par : Camille | vendredi, 29 septembre 2006
Demain en vacances
Écrit par : zaboutek | vendredi, 29 septembre 2006
Je viens de tomber sur une soluce.
Exigez au public que tout enfant apprenne à lire chez lui aux bras de ses parents.
Le fils de ma nièce n'a pas deux ans et il sait écrire ses lettres.
Ben oui.
Et il n'est pas plus doué qu'un autre enfant de deux ans (ne dis pas cela à ma belle-soeur, mais c'est vrai).
C'est que la famille (la mère, les tantes, la mémé) a pris la peine de passer du temps avec lui pour les lui apprendre au lieu de le planquer devant la téloche.
Alors, oui, je sais, dans une famille qui n'a pas le temps de faire cela, la question devient plus délicate.
Mais une chose que nous savons : si la famille ne lit pas, et si elle ne souligne pas l'importance de savoir lire, l'enfant ne le trouvera pas important non plus.
Sans cela, il n'existe AUCUN autre moyen pour faciliter l'apprentissage de la lecture.
Écrit par : joye | vendredi, 29 septembre 2006
"Aucun moyen", je trouve cela radical, voire rédhibitoire. Cela signifierait que les enfants issus de milieux sociaux culturels dans lesquels le livre n'existe pas ou est tabou n'ont aucune chance de bien savoir lire...
Je crois qu'il ne faut ni être utopiste, ni élitiste face à cet apprentissage. Certes, les enfants habitués aux livres et qui ont la chance d'avoir une famille qui peut/veut s'occuper d'eux, ont plus de facilités -à la base- pour apprendre à lire et à écrire.
Mais cela n'empêche pas "les autres" de le faire non plus, surtout s'ils tombent de bons instituteurs (oui, oui, on dit "professeurs des écoles" dans le politiquement correct).
Je trouve terrible de dire que sans des parents plus ou moins intellectuels, il n'y a aucune chance de réussir. Et la volonté ? Et la curiosité ? Et les enfants issus de l'immigration qui ont des parents qui ne parlent pas français ? Oui, c'est difficile d'apprendre à lire et à écrire correctement. Et cette difficulté existe à tous les niveaux sociaux, il me semble.
Si l'on pouvait réduire le problème de l'alphabétisation à ce que vous dites, Joye, comme les choses seraient simples...
Désolée d'être un peu confuse peut-être dans mes propos (ou répétitive), mais je sors à peine de mon deuxième café... ;o)
Écrit par : Virgibri | samedi, 30 septembre 2006
Personnellement je pense que quel que soit le milieu d'origine de l'enfant, l'essentiel pour les parents est de s'intéresser à ce que fait l'enfant à l'école, pas forcément pour le parfaire, mais pour montrer que ça a de l'importance. J'ai l'impression que le grand malaise de l'école actuellement est le dénigrement de l'institution et des personnels qui existent partout : dans le discours des politiques, dans les media, et relayé dans les familles.
En tant que prof de langue, j'ai en tout cas remarqué l'avantage certain qu'ont les enfants d'origine étrangère qui sont bilingues de naissance, l'anglais n'est pour eux que la deuxième langue qu'ils apprennent et pas la dernière, et ça roule. En revanche quand leur langue d'origine n'est pas maîtrisée, et surtout pas à l'écrit, les problèmes d'apprentissage et de reconnaissance de cette langue étrangère apprise à l'école sont plus grands.
...Oui, je sais je me suis éloignée du sujet qui était la lecture ! Mais je pense que c'est pareil pour la lecture.
Écrit par : Ed | samedi, 30 septembre 2006
Dans les conseils de classe, c'est vrai qu'entre les profs de langue et de français, on échange ces propos qui paraissent simplissimes, mais qui sont très logiques : comment apprendre une langue étrangère quand on ne connait sa langue maternelle ? Va expliquer le participe passé en anglais ou les valeurs du present perfect, s'il ne savent pas même ce que c'est en français et/ou ne connaissent pas leurs conjugaisons...
Écrit par : Virgibri | samedi, 30 septembre 2006
Oh ! le désintérêt pour la lecture ne se manifeste pas seulement dans les familles désavantagées ! ! ! Il faut absolument, comme le signale Ed, que la famille prise l'éducation, quel que soit son niveau socio-économique.
Quant à connaître les termes de grammaire, si je veux les utiliser en classe, je les ré-enseigne (j'ai des étudiants universitaires). Et puis, on peut très bien apprendre une langue étrangère sans bien connaître toutes les machinations de la sienne. On n'a qu'à voir les petits qui jouent avec des camarades qui parlent une autre langue.
Désolée, Virgibri, je vois que nous ne sommes pas du tout d'accord sur ces points-ci.
Et heureusement ! Cela stimule le débat ! ;-)
Écrit par : joye | samedi, 30 septembre 2006
@ Joye : je parlais ici de la langue apprise à l'école et qui implique de l'écrit. Evidemment sinon les petits sont beaucoup moins coincés que les grands et peuvent jouer avec des enfants qui parlent une autre langue, ou regarder un dessin animé en langue étrangère sans réclamer de traduction ! Quand il s'agit d'apprentissage scolaire les difficultés sont parfois différentes.
Écrit par : Ed | samedi, 30 septembre 2006
vaste débat=)))
mais à entendre cetains parents d'élève aux réunions , il semblerait que le ministre carresse la population dans le sens du poil
ça me fait marrer quand je vois des parents d'élève d'une trentaine à peine dire " oh oui on apprenait mieux dans le temps!!""" alors qu'a l'époque de leur c.p. c'était déjà la méthode dite globale!!!!
c'est marrant ça les jeunes parents ( pas tous hin!) sont parfois plus vieux que leur grand-père et on se demande si ils étaient pasdans les tranchées en 1914!!!
je pense que que d'une manière ou d'une autre , il y a des étapes et que pour apprendre on passe aussi bien par la " globale " que la syllabique"
de là à imposer: c'est vraiment pénible pour les instits' et il me semble qu'ils ont été formés pour enseigner , alors faisons-leur confiance.
j'aime lire mais je ne suis pas sûre que je serais capable d'enseigner la lecture à mes enfants, ça reste un vrai métier tout de même=))
chacun son rôle, les parents pour l'éducation ; les instit' pour l'instruction
rien ne sert de mettre la charrue devant les boeufs
à 2 ans un enfant a bien autre chose à acquérir que la lecture ( doué ou pas)
les gosses maintenant à peine nés , faudrait qu'ils soient déjà bachelier=)))
faut pas éxagérer tout de même
c'est mon avis
bref, laissons le corps enseignant faire son boulot parce que quoiqu'on en dise , il le fait bien je trouve ( et c'est pas de la lèche , tous les instit' que j'ai croisé ont été d'excellent pédagogue et même si les c.p de mes enfants ont été laborieux , au final ils savaient lire=)) c'est quand même l'essentiel non?
Écrit par : anne | lundi, 02 octobre 2006
@Anne : Je suis avec toi à 100 % et un point sur lequel tu fais mouche : à chacun son métier, et ce n'est pas en lisant le cv de notre ministre qu'on trouve le trace d'une piste d'un indice pour nous prouver qu'il est compétent en matière de lecture et d'apprentissage de celle-ci...
Ta réflexion à propos des parents de trente ans qui parlent comme s'ils avaient appris à lire dans les années cinquante, me rappelle que pour les langues, c'est le contraire. Les jeunes qui ont entre vingt et trente ans actuellement et qui ont fait des études ont presque tous eu la possibilité d'aller à l'étranger faire une année ou plus, sont tous capables de chanter en anglais, de se débrouiller sur internet langue anglaise, et se débrouille plutôt bien quand ils sont face à des anglophones, mais leurs parents (ceux de ma génération) me disent :"l'enseignement des langues ne vaut rien en France" se fondant sur leur propre expérience. Alors que franchement ça s'était amélioré, mais qu'Allègre a entamé le dégraissage horaire, et maintenant on va entamer le dégraissage du contenu, et personne ne réagit !
Là encore, laissons les gens sur le terrain réfléchir et agir pour innover, mais pour améliorer le système, pas le laminer avec des réformes artificielles venues d'en haut.
Écrit par : Ed | lundi, 02 octobre 2006
Il n'y a pas besoin d'écrire un livre pour être démis de ses fonctions... (ou être menacé de). Il suffit effectivement de répéter un peu trop souvent "Je ne peux pas faire autrement, je dois vous demander d'appliquer ces méthodes" à des personnes mal intentionnées.
Écrit par : Max | samedi, 07 octobre 2006
Je ne comprends pas ce que tu veux dire Max . Tu peux m'expliquer ?
Écrit par : Ed | samedi, 07 octobre 2006
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