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samedi, 03 février 2007

MERVEILLES

Vous voulez en voir des merveilles ? Là, c'est trop tard. Mais pendant deux jours c'était les Journées Portes Ouvertes des Ecoles d'Arts Appliqués à Paris. J'y suis allée et j'en ai pris plein les yeux. J'aurais adoré vous en faire profiter : broderie, stylisme, céramique, sculpture, illustration, imprimerie, édition, et j'en passe. Mais quand j'ai sorti mon appareil, une dame m'a rappelée à l'ordre : Pas de photos !!!  Et je les comprends. Pas envie de se faire piquer leurs idées ces petits jeunes débordant d'imagination. Alors pour illustrer mon propos j'ai pris des photos de leurs oeuvres... dans les toilettes.

Etudiants en Arts Appliqués ! Si vous reconnaissez une de vos oeuvres, contactez-moi !

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22:20 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : enseignement, art, études

mardi, 23 janvier 2007

Remise en question

Ai-je posé une question trop difficile ?

Pas un élève sur 32 n'a su trouver dans le texte le mot qui voulait dire "laisser perplexe". Pourtant ils ont trouvé l'équivalent de "grève de la faim" et de "frappante/saisissante"... Alors, perplexe à mon tour, je me suis demandée s'ils connaissaient le sens de ce mot en français !

Qu'aurais-je dû ajouter comme synonyme-indice ? "Intriguer" ?

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Néanmoins je dois reconnaître que dans cette classe ils semblent s'être mis au travail. Enfin, certains. Notre liasse de conseils intitulée : "comment apprendre ses leçons et faire ses devoirs à la maison" a donc eu son utilité. Et mes remarques lors de la réunion de parents aussi ! Celui qui se fâchait, me fait des beaux sourires...

dimanche, 21 janvier 2007

NO SUSPENSE

Vous vous doutez sûrement du sujet de ma note d'aujourd'hui. D'ailleurs vous l'attendez avec impatience depuis hier... Mais voilà, je suis un être humain, donc, je mange, je dors. J'ai une famille.  Donc, Repas de famille près de Paris hier soir. Et je suis prof.Donc, copies et préparation de cours depuis le début de l'après-midi. Et voilà, enfin, je suis prête, et je vais vous raconter ma manif !

Pas de problèmes ou presque pour arriver à Paris, trouver un parking, qui me coûtera 10 euros. Retour aux sources, je me retrouve dans le quartier où j'ai été étudiante deux ans. Je reconnais le ciné où la place tarif étudiant était à 12 FF à l'époque, mais le pub Irlandais où je mange, lui, est nouveau. Et puis métro jusqu'à Denfert-Rochereau. Il est 14 h, ça s'ébranle doucement, je trouve pas mon acad'... Je fais un aller-retour jusqu'au début du défilé. Pfiou ! on est beaucoup ! Ils ont l'air tous sympas et en forme. Mais je préfère les voir ici que les inviter à bouffer. J'ai beau être la reine des buffets, j'assurerais pas.

14 h 30, je retrouve enfin mes potes ! Ils sont arrivés en retard... On se retrouve en queue de cortège. Avant Paris et l'Ile de France quand même. Dans l'air, il y a de l'enthousiasme, de la créativité, de la motivation. De la motiv' il en faudra aux alentours de 15 h 30 quand à Port-Royal la pluie se met à tomber comme bovin qui pisse. Un sac poubelle syndical par dessus mon manteau qui ne s'avère pas si imperméable que ça, et nous voilà partis au pas presque de course. Du coup, on est arrivé à l'heure à Bastille, mais "soaked" ! Heureusement j'avais un rendez-vous sympa avec des bloggeuses de l'éducnat, et dans le café où on était j'ai réussi à faire sécher mon manteau sous des espèces de résistances incandescentes qui dégagent une chaleur incroyable.

Un jeu, si vous vous reconnaissez sur une des photos.  Faites-moi signe, et comme aurait dit Coluche, vous aurez gagné ... un.... CONCOURS !medium_100_1777.JPGmedium_100_1778.JPG

 

 

 

 

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La dernière photo est pour Sarah. J'ai appelée très fort, mais elle n'a pas répondu... (T'étais pas dans le car, Sarah ?)

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Ma note est longue comme une manif de 25 000 personnes !

mercredi, 17 janvier 2007

A propos des lois

A partir du 1er février, il sera complètement interdit de fumer dans mon établissement. En soi, c'est plutôt une mesure salutaire. Quand je suis arrivée dans ce lycée il y a douze ans, c'était déjà interdit partout dans l'établissement, et le fait de devoir sortir, d'avoir à fumer devant les élèves, tout cela, ajouté à la pression médicale, m'a aidé à arrêter de fumer. Mais je n'étais pas une adolescente.

Cependant une foule devant un lycée à chaque inter-classe c'est dangereux. (élèves fauchés par des voitures, personnes étrangères au lycée et venant faire des trafics illicites s'infiltrant facilement, sans compter une incompatibilité avec le plan vigi-pirate orange toujours en vigueur !)

Donc il y a environ cinq ans nous avons créé un "espace" où fumer est toléré. Il y a des bancs, des grands cendriers en béton, donc pas de mégots par terre, des peintures murales sur les murs qui l'entourent et même un toit qui protège nos élèves partiellement des intempéries. Cet espace est en plein air, loin des bâtiments de cours, mais à portée d'oeil de nos CPE, bref, presque l'idéal. (l'idéal étant que nos élèves ne fument pas, évidemment.)

Mais, le 1er février, nous reverrons la foule devant le lycée, les mégots par terre (seule la municipalité a pouvoir d'installer des cendriers à cet endroit...), et nos élèves qui s'étaient déjà mis à sortir sans arrêt suite à la loi sur l'interdiction de vendre des produits sucrés, vont avoir une raison de plus pour ne pas rester à l'intérieur.

L'intérêt pour les élèves ? Ils seront plus près... du bureau de tabac qui se trouve à 100 mètres et qu'ils ont découvert depuis qu'ils y achètent leurs Mars et leurs Bounty !  Et les non-fumeurs vont les accompagner. Ce sont leurs potes ! Grâce aux rencontres multiples dans la foule, ils vont aussi pouvoir varier plus facilement ce qu'ils fument.

Quitte à être répressif sans réfléchir, ne pourrait-on pas interdire la vente du tabac purement (ah, je l'ai choisi celui-là !) et simplement ?

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Mais le tabac rapporte sans doute trop au monsieur sur la photo et aux lobbies qui l'influencent.

Une consolation : une élève a demandé à garder l'espace comme lieu de convivialité et a proposé qu'on mette des fleurs dans les cendriers. Accepté !

vendredi, 05 janvier 2007

Tu bosses combien par semaine toi ? 18 heures ? Ah oui...

Mme Membrey, elle, passe sûrement plus de 18 h dans son collège. Le hasard des blogs nous a fait nous croiser et je suis, je dois dire, très admirative du résultat obtenu par son implication dans le cadre d'un club.  Les thèmes abordés sont variés et comme c'est "pédagogique", c'est à mon niveau et je peux y apprendre beaucoup de choses utiles pour améliorer mon blog. Pourquoi ne pas lui rendre visite ainsi qu'à ses élèves du Collège Louis Aragon ?

http://cicla71.typepad.com/cicla71/

LEUR DEVISE ?

" On ne naît pas internaute ... On le

devient ! "

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Pour ne plus embêter vos voisins, copains, collègues, frangins, cousins du beau-frère de votre belle-mère..., allez plutôt consulter leur blog, posez leur des questions, je suis sûre qu'ils seront ravis de vous répondre.

http://cicla71.typepad.com/cicla71/

J'ai eu envie de vous parler de cette prof de français, parce que quand j'étais en collège j'ai animé des clubs : théâtre, vidéo, anglais... Et je sais à quel point non seulement cela prend du temps, mais aussi à quel point c'est utile, car cela permet aux élèves d'apprécier le temps qu'ils passent au collège en dehors des cours. C'est mieux que la perm' ou la récré qui n'en finit pas. On ne se bagarre pas, on fait quelque chose qu'on aime. A force de vouloir "remplir" les emplois du temps des profs de collège, on va les empêcher de pouvoir mener à bien de telles expériences, qui sont d'autant plus réussies qu'elles reposent sur la spontanéité et le volontariat.

Campagne utile ou nécessaire ?

Pourquoi je ne l'ai jamais vu à la télé ce spot ?????

http://www.youtube.com/watch?v=TA4okqvXy1k

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mercredi, 29 novembre 2006

Dans Conseil de classe, il y a "Seil de classe" !

Ca y est nous entrons dans la période des conseils de classes, période qui demande du courage et de la constance. Mon premier (non, ceci n’est pas une charade) était lundi. A la fin de ma journée XXL, un bonheur. Je soupçonne notre proviseure-adjointe de passer un long moment de solitude à choisir les dates des conseils de manière à ce que cela ne nous fasse rater aucune heure de cours, et elle y parvient. Comme j’étais prof principale, lundi, j’avais utilisé mes heures de pause pour faire ma synthèse : Relire tous les bulletins pour trouver l’appréciation générale qui sera juste, convaincante, pas traumatisante, mais qui donne quand même la hauteur des efforts à fournir ! Le conseil s’est plutôt bien passé. Le matin avec la classe on avait « préparé » le conseil. En général je les laisse en autonomie pendant une demi-heure, et la deuxième demi-heure nous discutons des questions écrites au tableau par les délégués. L’an dernier il y en avait plein le tableau, des drôles, des méchantes, des variées. Cette année, c’était plus laconique : Français : trop de travail. Maths : devoirs trop difficiles. Espagnol : mauvaise méthode de travail. Physique : ne répond pas à nos questions. La discussion qui s’en est suivie fut houleuse, car dans aucun des cas les élèves ne se remettent en cause. Moi : « vous en avez parlé à votre prof d’espagnol ? Je vous avais dit de le faire il y a 15 jours déjà. » Eux : « Non, mais ses méthodes sont nulles ». Moi : « Vous savez qu’en physique, le but du TP c’est de vous rendre autonome ? » Eux : « Oui, mais quand on lui demande, il dit que c’est à nous de trouver », c’est là qu’on sent que notre message passe, et d’ajouter  « Et puis la preuve que les devoirs de maths sont trop difficiles, c’est que la majorité de la classe n’y arrive pas !!! » Moi : « Et vous ne vous êtes pas dit que peut-être la majorité de la classe avait de grosses lacunes en maths et/ou ne travaillait pas assez ? » Non, ils ne se le sont pas demandé. Tout ça s’est passé dans une ambiance électrique, avec larmes d’une des délégués. Je m’attendais donc au pire pour le conseil lui-même, récriminations diverses, soutien de ces récriminations par les familles dans leurs questions aux fédérations de parents. Mais non, ce fut plutôt serein, un peu long à cause du témoignage autobiographique d’un des parents présents qui a confondu notre réunion et « Ca se discute », mais sinon, les interventions furent très pertinentes. Nous attendons donc « mieux » au deuxième trimestre !

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jeudi, 28 septembre 2006

Je ne regrette vraiment pas mon jour de grève !

Quand j'ai appris qu'un enseignant formateur à l'ESEN avait été démis de ses fonctions parce qu'il avait écrit un livre (ce qui en tant que chercheur fait partie de ce qu'on lui impose de faire) sur les méthodes de lecture. Parceque ce livre remettait en cause la prise de position révolutionnaire de Robi 1 ! Quand on m'a dit ça, oui,  je me suis dit que je faisais peut-être ma dernière manif autorisée, que pour la dernière année peut-être j'arriverais aux exigences du programme avec des méthodes de mon choix et qui conviennent à mes élèves autant qu'à moi. Il n'y a pas de recette, on adapte, on innove... jusqu'à ce qu'un ministre se découvre expert en la matière et assène ses vérités. Pourvu que Robi 1 n'aille pas faire un stage chez B....tz et ne nous impose pas leur méthode comme la panacée universelle !

Pour plus de détails sur cette affaire : http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3335593,00-ense...

J'espère que la profession va s'émouvoir ! Et pas seulement la profession....

jeudi, 21 septembre 2006

Projet pédagogique

Au lycée il y a des filtres. Il y en a des nationaux, des académiques et des locaux selon ce qu’un collègue m’a expliqué. Résultat, je ne peux pas bloguer, car quand j’ouvre mon blog, je ne vois apparaître que les colonnes, mais pas le texte au milieu. Tout ça pour que l’on ne risque pas de nous dire un jour que des élèves ont été faire des trucs interdits par la morale ou la loi sur internet, et que l’école est responsable.

 

Dès qu’on tape le mot « hot » ou le mot « blog » par exemple on nous rappelle que le web est réservé à un usage pédagogique. Tant pis pour les collègues qui ont leur boîte chez Hotmail !

 

Si un jour ils se mettent à filtrer les profs, je vais être interdite, c’est sûr !

 

J’ai enseigné le mot « lust » ce matin. (A des grands, rassurez-vous.)

Mais j’ai aussi étudié un article du Times qui parlait de TF1 . Vous croyez pas que c’est un gros mot que j’aurais dû censurer ?

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Pourtant une page très officielle nous encourage à créer des blogs avec nos élèves. Et j’en avais l’intention avec mes élèves.

http://lve.scola.ac-paris.fr/anglais/blogs.php

 

Mais je sens que je vais avoir du mal…

 

Alors comment on fait, Monsieur de Robien ??????

mercredi, 06 septembre 2006

Une journée pas très particulière.

Puisque toutes mes copines profs du blog racontent leur boulot, j'vais l'faire aussi. C'est vrai, c'est rassurant de voir qu'on n'est pas tout seul à vivre des journées de oufs, ou que finalement de ne pas avoir de poste, ça évite de la vivre cette journée de oufs !

Le mardi je serai donc toute l'année au lycée de 7h15 à 18 h. Oui, quand on commence à 8 heures, si on veut avoir accès à la photocopieuse, pour avoir le temps de la réparer, d'aller chercher du papier, de faire son montage, etc, il faut arriver tôt. Et puis comme ça, quand je me pose avec ma tasse de café, je vois les autres arriver (7 h 40) et s'énerver dans la file d'attente devant la machine infernale.medium_aphotocopie.jpg

Ed, dans la salle des profs de 7 h 15 à 7 h 40...

C'est une journée où, sur les 11 heures et quinze minutes passées sur mon lieu de travail, j'ai 6 heures de cours, 45 minutes de repas, une heure de concertation avec l'équipe de seconde dont je suis prof principale (Pépée si vous préférez), et trois heures de "temps libre" (trous dans le jargon educnatien) : 45 mn à l'arrivée, une heure de 10h à 11h, 15 mn après le repas, et une heure de 14h à 15 h). Pendant les temps libres, on photocopie, on essaie de corriger les copies, mais y'a toujours un collègue qui vous interrompt pour vous dire quelque chose d'un intérêt primordial, et le plus souvent ce sont les proviseures, on va au CDI trouver le bouquin dont on a besoin, ou qu'on va conseiller aux élèves, on fait des recherches sur ordinateur, (Je peux pas blogger, y'a des filtres hyper puissants, qui supportent pas le mot "blog"), et si on trouve le temps on se fait un café.

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Hier les six heures de cours se sont super bien passées. J'ai des élèves de terminales qui me semblent d'un bon niveau, mais un peu nombreux... Personne ne s'est endormi ou n'a pété les plombs, donc tout va bien.

Aujourd'hui : Copier mes listes dans mon cahier de notes, préparer les sis heures de cours qui me restent en fin de semaine (j'en ai 13 sur le lundi et le mardi, ce qui représente 22 heures de présence au lycée... alors que je ne suis au lycée que dix heures le jeudi et le vendredi, bonjour l'équilibre !) et balade dans un parc de ma ville pour préparer une journée avec mes secondes dont je vous reparlerai sûrement.

mardi, 18 juillet 2006

MERCI THANKS GEOOORGES !!!

Avec toutes ses explications super extra simplissimes pour la prof moyenne mais qui cherche qu'à progresser que je suis, et sur le bel ordinateur presque neuf que j'ai et où j'ai trouvé tout ce qu'il fallait j'ai réussi à vous transformer la photo dont à laquelle j'avais fait référence et qui me fait me bidonner. Je sais plus où je l'avais trouvée à l'origine, mais félicitations à son auteur !

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mercredi, 05 juillet 2006

PUB

 IL Y A DES GENS NAIFS, ARTISTES AU PLUS PROFOND DE LEUR AME, QUI ORGANISENT DE BEAUX FESTIVALS REMPLIS DE CIRQUE ET DE CLOWNS... LE 9 JUILLET 2006, SANS AVOIR PREVU QUE CE SERAIT LE JOUR DE LA GRAND-MESSE DU FOOT !!!!!!

CLOWNS DE PARTAGE : C'EST LE NOM DU FESTIVAL.

IL FAUT LES SOUTENIR, CE SONT DES COPINES. 

VOUS CONNAISSEZ LA DROME ? UN BIEN JOLI COIN, PAS LOIN DE MONTELIMAR OU LES LOCALITES ONT DES NOMS QUI FONT REVER, COMME DIEULEFIT, FELINE..., LE POET LAVAL. LEVEZ LA TETE, C'EST LA. UN MERVEILLEUX VILLAGE MEDIEVAL.

POUR PLUS DE DETAILS SUR LA SOIREE, CLIQUEZ SUR CE LIEN :

http://www.zafourire.com/zafou_info.php

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mardi, 04 juillet 2006

BACOUPASBAC ?

Je suis arrivée un quart d'heure avant l'affichage des résultats et j'ai vu les premiers pleurs, les premiers cris de joie, les mamans inquiètes, d'autres profs comme moi, leur liste et leur crayon à la main, donnant encore et toujours les même conseils pour l'oral. Mais je ne m'y ferai jamais. L'injustice, l'angoisse imposée à des élèves qui ont donné le maximum, à qui on a dit qu'on voyait d'un oeil "très favorable" leur obtention du bac, et qui pourtant, on ne se l'explique pas, ont 56 points à rattraper. Mais il y a aussi celle qui voyant son 4 en philo, demande à sa copine, "t'as tes cours de philo, toi ?" "non". Ou mon élève, que j'aime beaucoup, qui redouble, et qui ne pouvant choisir anglais à l'oral, elle a eu 13, va prendre philo, mais me dit, "candidement, là, il va falloir que je m'achète les livres, et que je retrouve la liste.", et sur ce, me montre une photo de son petit frère né il y a quatre jours, dont elle a déjà 122 photos dans son numérique ! Il y a aussi notre rigolo de service, qui travaille son "décalage" en permanence, s'est inscrit au bac une demi-heure avant le jour et l'heure limite, passe son temps à oublier, s'est retrouvé avec "doit faire ses preuves", mais a obtenu une mention bien... Bref, je sais tout celà, cela revient tous les ans, et pourtant je ne peux me résoudre à être en faveur d'un contrôle continu, qui rendrait les choses encore plus disparates et injustes. Au moins, dans ce lycée de "zep de zus" (comme dirait Anne Roumanoff) où étaient affichés les résultats, une élève qui obtient une mention, ne subit ensuite, aucun soupçon, aucun préjugé, du fait de son lycée d'origine, alors que si ses profs lui avaient donné eux-mêmes le bac, on penserait toujours que c'est "surnoté". Et dans mon lycée où les résultats tournent en général entre 89 et 95 % (tous bacs confondus), on n'oserait pas en recevoir 100%, même quand ce serait mérité.

Alors oui, je suis en faveur de ce bac, épreuve initiatique redoutable, mais la même pour tout le monde.

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Le bac vu par Charb (de Charlie Hebdo)

dimanche, 02 juillet 2006

Indélébile

Demain ce sont les résultats du bac. J’y serai. Tous les ans j’essaye d’être là pour accompagner les cris de joie, les pleurs, les choix difficiles des matières de l’oral de rattrapage. L’an dernier je me suis portée garante d’une élève qui était venue sans convoc’ ou papiers d’identité, et qui aurait du revenir le lendemain pour avoir ses notes. C’est le moment où les élèves perdent leurs barrières et nous disent des choses importantes. C’est un moment de fragilité ou on peut perdre les pédales et s’effondrer, se perdre.

Ne me demandez pas quelle blessure profonde ce jour des résultats du bac rouvre en moi, mais je serai présente tous les ans, comme je l’ai été depuis onze ans que j’ai des élèves de terminale.

Et à tous les bloggers angoissés que j’ai pu croiser par ici, je le dis comme je le répète souvent à mes élèves, il y a une vie après le bac, sans ou avec, ce qui compte, c’est ce que l’on est à l’intérieur, pas un morceau de papier. Si vous l’avez, prenez le temps d’aider vos cop’s qui se sont plantés à surmonter le choc, et si vous ne l’avez pas, n’hésitez pas à emmerder ceux qui l’ont avec votre désespoir, après tout, ils peuvent bien prendre quelques moments pour vous soutenir. Pleurez, gueulez, puis allez vous marrer avec les autres (ou réviser si vous allez à l’oral).

Moi, je l’ai depuis 30 ans ! Et tant de choses plus belles se sont passées depuis.

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vendredi, 30 juin 2006

Nous vivons une époque formidable

Aujourd'hui j'ai eu la visite d'un monsieur. Ca m'arrive encore assez souvent. Il y a plusieurs catégories, ceux qui passent uniquement pour se faire payer une bière ou un whisky, mais en ce moment ils sont occupés par Wimbledon et la coupe du monde, ceux qui viennent me rendre service : ma hotline perso, mon bricolo préféré..., et ceux qui viennent par intérêt.

Celui de ce jour était de la troisième catégorie. Mon argent l'intéressait. (Slogan bien connu de ma génération). Avec Monsieur A. on se connait depuis environ 8 ans. Il vient tous les ans, prend poliment rendez-vous, s'enquiert de ma santé, de l'état de mes fonds, et me propose plein de trucs plus ou moins "risqués", que je refuse souvent tout aussi poliment. Le risque, c'est pas que je déteste, mais le frisson j'aime l'avoir avec autre chose que mon fric. Il me demande aussi comment va ma vie, ce qui a changé, et aujourd'hui, évènement, j'ai fait mon "coming out" financier ! Je suis pacsée avec une dame, et nous déclarons nos revenus ensemble depuis l'an dernier. Très professionnel, Monsieur A. n'a pas bronché, a noté le nom, la profession, etc, sourire très bienveillant aux lèvres.

Là où ça s'est corsé, c'est quand il a voulu faire sur son ordinateur une simulation pour me montrer combien d'impôts je paierais en moins, si je lui donnais beaucoup d'argent en plus !

Monsieur A. : Euh, je comprends pas, l'ordinateur, n'y arrive pas.

Monsieur A. bidouillant sur l'ordi : C'est à cause du programme, je vais être obligé de vous appeler "Monsieur"...

Moi : Ah......

Monsieur A. (quelques minutes, rougissements, et tapotis sur le clavier plus tard) : Euh, je vais être obligé de vous marier !

Moi : Vous savez qu'on n'a pas encore le droit ????????!!!!!!!!!!!!!!medium_arton897.jpg

Moralité : Soit le programme de la Société " xpyz...§§ " est totalement rétrograde, soit il est follement en avance.

 

mercredi, 28 juin 2006

Je ne suis pas philosophe

Je ne prétends pas non plus savoir rendre en mots toutes les émotions ressenties, bonnes ou mauvaises. Au hasard de mes promenades sur le web, j'ai trouvé ce texte qui mérite d'être lu et médité. Il est classé par les philosophes dans les "textes abordables", tout le monde devrait donc pouvoir le comprendre. Il ne m'a jamais autant paru d'actualité.

La vulgarité

   Il y a — comme on dit — le ton et la manière, qui ne sont pas, comme on pourrait le croire, affaire de pure forme.

   C’est ainsi que l’on peut évoquer la vulgarité, et le souci de la combattre. Or, la vulgarité n’est plus, comme autrefois, la marque infâmante du vulgum pecus, de la masse et du bas peuple. Auparavant, un langage considéré comme bassement populaire, par exemple, était dit langage vulgaire. Mais cette notion gagne en ambiguïté, puisqu’elle peut se retourner contre ses inventeurs. En effet, un chef qui mépriserait le peuple qu’il prétend gouverner trahirait sa vulgarité personnelle, puisque ce chef se montrerait, à son tour, méprisable.

   Soulignons à ce propos que longtemps, nombre de doctrines religieuses ou politiques ont divisé la société en troupeaux bêlants et en élites, et, selon le cas, de manière déclarée ou, au contraire, oblique.

   Si donc la vulgarité est autre chose que ce que voudrait en faire un préjugé de caste, tentons d’en dégager quelques caractères : nous paraissent vulgaires comportements et pratiques qui nivellent, oui, mais de la pire façon possible, en laissant derrière soi un silence consterné non de pruderie, mais de tristesse. Certains procédés sordides employés par la publicité, certaines attitudes d’indifférence avérée dans la vie courante sont des faits accomplis, dont la vulgarité éclate avec d’autant plus de force que me voilà impuissant à leur répliquer. Vulgarité se distingue de grossièreté en ceci que si l’une est fracassante mais curable, l’autre est insidieuse et profondément enracinée. L’on peut imaginer sans peine des charretiers au coeur d’or et des monstres de vulgarité au langage châtié.

   Il s’ensuit que :

   1) La vulgarité pourrait apparaître comme une « infirmité de l’âme », si bien que même satiristes féroces et autres cyniques professionnels, lorsqu’ils ont du talent, la désavouent et l’accablent.

   2) A défaut d’être une catégorie ou un style à part entière, elle tient de la tournure d’esprit et engage la vision du monde. Aucune bribe de vulgarité n’est fortuite.

   3) Elle menace directement la dignité, et partant, en un sens, la liberté.

 

Edouard Flamenbaum

Paru dans l'Atelier Philosophique.

Qui aurait mérité d'être professeur au Collège de France, humble avis de Ed... :-)

lundi, 26 juin 2006

Le Pré Vert

J'ai envie de vous parler aujourd'hui, (pourquoi aujourd'hui?) d'un poète qui m'a toujours fait rêver. A la maternelle, en grande section s'il-vous-plait, j'ai appris (et ma maman m'aidait à le retenir tout en me faisant ma toilette) "Pour faire le portrait d'un oiseau". En primaire je l'ai réappris, et cette fois, je l'ai écrit, en indiquant les liaisons, sur mon beau cahier de récitations dont j'étais si fière. Et sur la page prévue à cet effet, j'ai dessiné une cage et un oiseau qui s'en envolait. Au collège mon prof de cinquième a préféré le cancre. Sûrement pour qu'on puisse se projeter un peu. Mais quand j'ai retrouvé l'oiseau au lycée et que j'ai lu Paroles en entier, que j'ai écouté mon prof de première m'en parler, que j'ai de moi-même décidé que mon préféré c'était le terrible "bruit de l'oeuf dur sur le comptoir d'étain". J'ai compris que Prévert faisait partie de ma famille, comme Desnos, Verlaine, Hugo, tous ces poètes qui m'accompagnaient depuis l'enfance.

Voici le poème que j'ai choisi aujourd'hui, lisez-le en vous demandant ce que vous auriez compris à 5 ans, à 9 ans, puis à 13 ans et enfin à 17 ans. Et à ........ ans, votre âge actuel, n'y trouvez-vous pas encore autre chose ?

LE CHAT ET L’OISEAU

Un village écoute désolé

Le chant d’un oiseau blessé

C’est le seul oiseau du village

Et c’est le seul chat du village

Qui l’a à moitié dévoré

Et l’oiseau cesse de chanter

Le chat cesse de ronronner

Et de se lécher le museau

Et le village fait à l’oiseau

De merveilleuses funérailles

Et le chat qui est invité

Marche derrière le petit cercueil de paille

Où l’oiseau mort est allongé

Porté par une petite fille

Qui n’arrête pas de pleurer

Si j’avais su que cela te fasse tant de peine

Lui dit le chat

Je l’aurais mangé tout entier

Et puis je t’aurais raconté

Que je l’avais vu s’envoler

S’envoler jusqu’au bout du monde

Là-bas où c’est tellement loin

Que jamais on n’en revient

Tu aurais eu moins de chagrin

Simplement de la tristesse et des regrets

Il ne faut jamais faire les choses à moitié

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dimanche, 25 juin 2006

DELICE ET SOURIRE

Pas beaucoup de réactions sur la Réforme Annoncée des Langues Vivantes... J'ajoute des notes mais cela reste à l'ordre du jour. C'est comme ma question sur le salaire moyen d'un joueur de foot pas connu, si quelqu'un connait la réponse, je suis toujours preneuse. C'est comme ça les blogs, on ajoute une note, et les questions restent sans réponse. Les bloggeurs ont le doigt trop paresseux pour faire descendre l'ascenseur et lire ce qu'ils ont raté (notes et commentaires).

Aujourd'hui, du léger. 

Tout d'abord un clin d'oeil à la tarte qu'ADMV et moi avons dévorée vendredi soir et terminée au petit-déj de samedi :

medium_100_1032.jpgBon y'a pas de message politique, ni subliminal, un plaisir total, c'est tout. Et une fierté aussi d'avoir réussi une telle merveille !

 

 

 

Sinon je voudrais vous parler d'un sentiment de bonheur, et de fierté aussi il faut bien l'admettre, que j'ai connu hier, alors que j'étais en ville pour me racheter une boîte à pain. Et oui, j'ai des besoins très terre-à-terre. La petite blondinette de vendeuse que j'ai interrompue dans ses rêveries a été très serviable et est allée me chercher une boîte neuve en réserve. Elle est revenue ultra-souriante avec la boîte, et une question : "Vous n'étiez pas prof d'anglais ?" "Si, je le suis toujours. (Je m'étais bien dit que ça pouvait être une ancienne élève, mais je ne voyais plus où, ni qui.)"

"Oh, je me rappelle de vos cours, je les adorais. On faisait plein d'oral, c'était vivant. J'étais bonne en anglais, après j'ai changé de collège, et je me suis ennuyée. Ma nouvelle prof, elle nous faisait pas parler on n'avait que des longues listes de vocabulaire à apprendre."

Bref s'en est suivi un échange un peu nostalgique. J'ai appris qu'elle avait séjourné en Angleterre, ses soeurs aussi. Je les ai toutes eues comme élèves ! Et je me suis rappelée l'époque où j'inventais des trucs sympas pour mes petits élèves de collège, ceux pour qui c'était facile, et les autres aussi, ceux qui allaient faire des études, mais aussi ceux qui ont arrêté, ceux qui ont fini en tôle... Oui, je fais un tout autre métier en lycée, je me demande si je saurais encore ?

medium_Teacher.gifCette jeune femme de 26 ans avait vraiment envie de me parler de ce temps-là, du plaisir qu'elle avait à venir à mes cours. Elle se rappelait mes boucles d'oreilles un peu "destroy", mon look "anglais" (sic). Elle ne se doute pas à quel point des rencontres comme celle-là me redonnent la pêche, me font oublier les réformes à la con, et sont plus importantes et stimulantes que n'importe quel rapport d'inspection ou entrevue avec des IPR venus distribuer la bonne parole. La vraie évaluation de mon boulot, elle est là.

 Merci E. pour ce sourire et ces souvenirs !

samedi, 24 juin 2006

REFORME : Vive l'Europe !

Aujourd’hui ma note va peut-être en rebuter certains, mais après tout mon pseudo c’est Educnat, et il faut bien que j’assume.

Donc mon sujet est le CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues).

Pour les inconditionnels son texte comprend 190 pages « lisibles » en PDF à cette adresse :

 

http://www.ac-poitiers.fr/anglais_lp/textes/ouverture/cecr-hyper.pdf

Il y a également une circulaire récente :

http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601048C.htm

Et le tout est assez bien résumé sur ce site :

http://www.ac-creteil.fr/anglais-lp/Enseignement/Cadre.htm

 

Pour ceux qui n’auront pas le temps ni l’envie de lire tout cela, sachez qu’il a bien fallu qu’on le lise, qu’on nous demande ensuite de nous concerter pour une mise en place propre à chaque établissement, que l’on nous encourage à le mettre en place dès maintenant, mais que cela ne sera obligatoire qu’à la rentrée 2007 (« sauf si trop peu de gens s’y sont mis dès maintenant ce qui entraînerait un retard » phrase malencontreuse, mais parfaitement entendue par notre équipe lors d’une réunion récente ! et qui nous laisse un espoir : Si bcp de gens traînent, cela ne sera peut-être pas rendu obligatoire ? )

 

Ce que j’en ai compris et conclu :

Nous allons travailler en face de groupes de 20 élèves maximum (chouette !), nous allons travailler par groupes de niveaux de compétence, (définition à voir dans les textes ci-dessus), que l’évaluation se fera par tests communs à tous les groupes qui pourront donc voir leur composition modifiée à un rythme propre à chaque établissement (tous les mois, deux mois, trimestre ?), que notre enseignement se fera en fonction d’objectifs (cela n’est pas nouveau) pour lesquels nous définirons les tâches nécessaires pour les atteindre, et enfin l’accent sera mis sur l’oral (prise de parole en continu et interactivité), alors que les examens ne changent pas et sont à l’écrit pour la plupart. C’est pourquoi il est prévu une évaluation par certification (genre Institut Goethe ou Université de Cambridge), mais pour l’instant cela est possible pour tous les volontaires en allemand parce que c’est gratuit, mais pas en anglais parce que c’est payant et cher.

Si l’on se lance dans l’expérience, cela implique :

-         Une lourdeur au niveau de l'emploi du temps : Toutes les classes doivent être en « barrette » pour les langues, tenant compte du fait que la notion LV1/LV2 aura disparu et que les groupes seront modulables.

-         Un temps de concertation important en plus des cours pour les profs : évaluation, composition des groupes, mise en place d’une progression et de contenus communs…

-         Des groupes de 20 élèves (donc il faudra plus d’enseignants).

Cette dernière mesure parait à première vue idyllique, mais elle entraîne :

-         L’impossibilité de participer à des projets interdisciplinaires, pourtant encouragés jusqu’à maintenant, dans le cadre d’une classe, les autres matières ne fonctionnant pas comme nous.

-         La fin de la cohérence pédagogique pour les voyages linguistiques, qui jusqu’à  maintenant devaient concerner un groupe classe. A présent les élèves viendront forcément de plusieurs groupes différents, amenés à être modifiés dans l’année.

-         La suppression du droit à être professeur principal. Ce qui représente un déni de notre rôle d’éducateur, de notre droit à connaître bien nos élèves, et, sans être mesquin, une perte salariale importante. Un IPR me l’a rappelé sans ménagement, je suis « d’abord professeur de langue, ma fonction de professeur principal n’est qu’un chapeau. »

-         Pour finir le nombre de groupes/classes par professeur sera plus important. Nous serons amenés à enseigner à 8 ou 9 groupes, que l’on connaîtra beaucoup moins bien, cela augmente le nombre de préparations et de copies malgré l’effectif de 20 élèves.

 

Je ne suis pas contre une réforme, mais lors de la dernière réunion d’informations, j’ai eu nettement la sensation que cette réforme imposée par l’Europe dans un jargon abscons et bourré d'anglicismes (qui reprend des anciens termes, mais avec des sens différents !) visait surtout un aspect fonctionnel et pratique des langues (du genre de ce qui se fait chez Berlitz actuellement, que je ne méprise aucunement, mais répond à des besoins d’entreprises et non d’élèves de lycée), et abandonne tout l’aspect réflexion linguistique, ou analyse littéraire qui existe aujourd’hui. De plus elle annonce la fin d'une éducation "nationale" puisque chaque établissement aura sa propre application de la réforme.

J’espère me tromper.

vendredi, 23 juin 2006

Un ancien élève devenu "célèbre"

Dans la catégorie, mes anciens potes qui ont réussi : 

C'EST DE SAISON. ON PARLE DU FOOT...

VOICI UN DE MES ANCIENS ELEVES DEVENU JOUEUR DE FOOT PROFESSIONNEL. S'IL SE RECONNAIT, IL PEUT ME FAIRE UN COUCOU. IL A 35 ANS ET JOUE LOIN DE CHEZ MOI.

SE SOUVIENT-IL QUE LORS D'UN VOYAGE EN ANGLETERRE ON AVAIT FAIT UN DUO (OUI J'ETAIS UNE PROF JEUNE ET BRANCHEE A L'EPOQUE...) EN CHANTANT ENSEMBLE "THAI NANA" (Quand t'es venu, dans ma rue, dans la maison du premier, etc) ET C'EST LE GENRE D'ELEVE DONT ON SE SOUVIENT PARCEQU'IL ETAIT SYMPA, DROLE, ET DYNAMIQUE. IL A DU FAIRE SPORT ETUDES, COMME QUOI PARFOIS CA MARCHE.

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17:30 Publié dans People | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : souvenirs, enseignement

jeudi, 22 juin 2006

Qui c'est qu'a dit quoi ?

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Comme je l'ai déjà dit dans mon lycée, il n'y a pas d'amicale. Enfin il n'y en a plus. Pour des raisons mystérieuses. Tout cela s'est passé au début que je travaillais là, et les non-dits étant monnaie courante dans notre établissement, personne n'a rien compris mais tout le monde essaie d'organiser chaque année un repas (voir ci-dessus la folle ambiance) avec moultes maladresses, gaffes, erreurs de stratégie, etc.
Cette année ça recommence !
Trois collègues partant en retraite l'idée était qu'on voulait faire un truc vraiment sympa (si, si, c'était l'intention première), dehors, barbecue, et tout, et tout. Trois personnes signent une invitation informant les profs, mais oublient l'essentiel : prévenir l'administration, inviter le personnel non-enseignant, demander l'autorisation d'utiliser les locaux et matos du lycée. Evidemment chaque personne pensait qu'une des deux autres s'en était chargée.
Moralité, il n'y aura peut-être pas de repas...
Avec les 20 euros par personne on peut peut-être aller manger une pizza arrosée d'un verre de Chianti ?
Mais 50 personnes à caser dans un restau, c'est coton, sans prévenir.
(Oui, on est environ 90 profs, mais y'en a que 50 inscrits. Ca, c'est de la convivialité !)

jeudi, 15 juin 2006

MITIGEE

 JE ME SENS SATISFAITE :

Je viens de prendre un cours particulier de trois heures d'informatique pratique ! Ma gentille stagiaire a donné de son temps et de sa patience. Et je sais scanner, retoucher des photos, et puis modifier un fichier son. Ca vous parait sûrement futile, mais pour une prof d'anglais, c'est Byzance. L'an prochain je vais avoir des séances de compréhension orale et de répétition en labo, top quality ! Et puis mes transparents home-made vont faire réagir mes élèves du feu de dieu. Bon, même si je suis une prof réac et frileuse qui fait sa mauvaise tête et veut pas entrer dans le système des groupes de niveau de compétence du Cadre Européen Commun pour l'Enseignement des Langues (topo à venir sur le blog de MarianneKipleur dès que j'aurai relu et synthétisé la circulaire), je crois que mes élèves ne perdront pas trop leur temps.

MAIS...

D'un côté on nous demande de plus de temps et d'énergie en évaluation, réunions, pédagogie, suivi individualisé des élèves, et finalement au bout du compte on nie complètement notre travail, sans justification. J'ai rencontré le père d'une de mes élèves de seconde trois fois, je vous en ai déjà parlé, l'ai averti, puis préparé à notre décision. J'ai argumenté, et mercredi, la commission d'appel a décidé que cette élève passerait en 1 ES... Il n'y avait que 3 cas d'appel dans notre lycée, sur 10 classes de seconde ! La Commission a donné une décision contraire à notre avis à chaque fois. Comment après cela réellement motiver les collègues à ne pas bâcler les conseils de classe ? Comment motiver les élèves et leur faire comprendre qu'il y a un enjeu ? Que notre évaluation a une signification ?medium_contradiction.jpg

Pourquoi ne pas être moins hypocrite et dire qu'en seconde, comme en première, les parents peuvent choisir l'orientation de leurs élèves ?

mercredi, 14 juin 2006

EDUCNAT, LE RETOUR

Ah, vous vouliez de l'évènementiel, vous réclamiez de l'anecdote, du sensationnel, eh bien en voici :

Figurez-vous que dans l'immense lycée aux multiples recoins et bâtiments divers mais qui se ressemblent tous où je faisais passer les oraux d'anglais en BTS, la signalisation est très déficiente. Les explications orales du personnel en revanche foisonnent de détails difficiles à retenir après une seule écoute pour un cerveau assommé par la chaleur comme le mien. C'est comme ça qu'à midi hier, l'estomac criant "FAMINE!!!" je me dirigeais d'une démarche alerte derrière le gros bâtiment rose, vers la gauche entre les arbres comme me l'avait indiqué la concierge. Mais l'endroit étant désert, j'hésitais. Soudain un groupe d'élèves marchant d'un bon pas, mais en train de disparaître au coin d'un chemin, me sembla d'humeur à être en train de se diriger vers la cantine. J'ai donc accéléré le mien (de pas) pour les rattraper, et c'est à ce moment là que mon oeil droit a été soudainement attiré par un bâtiment vert printemps en haut d'une petite colline boisée et portant la pompeuse indication "restaurant scolaire", et que mon oeil gauche n'a pas vu l'élément essentiel du paysage environnant, j'ai nommé le sournois, incongru, et néanmoins haut d'haut moins six à sept centimètres, RALENTISSEUR... Mon pied droit dans sa tong Kickers dont je suis si fière ne l'avait pas vu non plus. Et ma foulée dynamique fut brutalement stoppée dans son élan, j'eus juste le temps de lâcher mon cartable pour poser rapidement les mains par terre pour éviter que mon visage s'étale aussi lamentablement que mes genoux sur le goudron ! Résultat : J'ai niqué mon pantalon, j'ai le genou "couronné" comme aux heures les plus glorieuses de mon école primaire, et j'ai terminé la journée avec un pantalon (pantacourt beige pâle, et ça a son importance !) portant un merveilleux accroc au genou droit ... C'est là, que j'ai fait fort. Personne n'a remarqué !!! Ni à la cantine qui n'avait de restaurant que le nom et où j'ai mangé le repas le plus infâme depuis bien longtemps, et où les gentils enseignants locaux se sont contentés de me passer une bouteille d'eau, mais ne m'ont pas adressé la parole, occupés qu'ils étaient à essayer de penser à des binômes détonants pour les surveillances d'examens à venir, ni dans la salle où je faisais passer les oraux, où finalement j'ai remarqué que les candidats si vous les appelez bien distinctement par leur nom, puis les fixez dans les yeux, ne baissent jamais le regard jusqu'à vos mollets.  A part le moment où je les accueillais, je restais consciencieusement planquée derrière le bureau...

Ce qui m'a aidée dans ma discrétion pendant mes déplacements dans le lycée, puis en ville : 1) La couleur du pantalon à peu près semblable à celle de mes jambes en ce mois de juin où le soleil vient juste d'apparaître, 2) la hauteur où je porte mon cartable et qui permet un habile camouflage. J'avais envie de vous parler des étudiants, mais c'est déjà bien long. Ils étaient tous sympas, et ma foi avaient bien bossé leur méthodologie de commentaire de documents et avaient beaucoup de choses à dire sur leur projet professionnel. S'ils se reconnaissent, je les félicite. (S'ils se reconnaissent, c'est qu'ils m'ont vue me vautrer mais ont su rester discrets pour ne pas me mettre la honte, et donc je les félicite d'autant plus.)

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mercredi, 07 juin 2006

Ma première journée sans élèves

Eh bien elle a duré longtemps cette journée ! En fait une première heure (à 8 heures...) consacrée à la réinscription de mes élèves de seconde. Dans mon bahut c'est le prof principal qui fait ce boulot fastidieux de ramasser les dossiers où il manque toujours une signature par ci, un renseignement par là, les parents ne lisant pas plus les consignes que leurs enfants. Mais ça c'est passé dans la bonne humeur, enfin jusqu'à ce que le CPE vienne "m'aider". Là il s'est mis à leur aboyer dessus en hurlant leurs noms de famille. D'un côté dans ce genre de situation j'ai honte de notre corporation, mais d'un autre je me dis que mes élèves sont obligés de me trouver sympa avec la comparaison. Faut dire que notre CPE a de la bouteille et des certitudes. Pour vous dire, je l'ai eu comme pion de ma  5ème à ma 3ème ! Enfin finalement avec sa grande gueule et le stress qu'il leur a mis, j'ai bien perdu un quart d'heure.

 

Le reste de la journée je l'ai passée à feuilleter des Time, Newsweek, à surfer sur le net sérieux (de toutes façons avec les filtres j'aurais pas pu communiquer avec vous) pour trouver des sujets d'oral pour le BTS que je vais faire passer à 3h30 de chez moi mardi prochain. Mes recherches terminées, j'ai découpé, imprimé, collé, numéroté, officialisé, photocopié. Bilan : 6 heures de travail, coupées par un repas pour une fois très sympa à la cantoche. Tout le monde était plus détendu que d'hab' même ceux qui étaient de jury de TP.

Y'a eu une autre "récré": un rendez-vous avec un père d'élève, le frère de l'éléve, et finalement un peu en retard, l'élève aussi. C'était dans le cadre : le conseil de classe est trop méchant, nous on veut qu'elle passe en 1ère ES.

Bon 7 en HG, 6.5 en maths, pas un trimestre au-dessus de 10 de moyenne générale : on peut toujours rêver. Constat du père : A "...." ils veulent jamais changer d'idées de toutes façons, avec des cours part' elle pourra rattraper les lacunes cet été, elle travaille beaucoup. Ca, nous on est d'accord, elle s'épuise même, à mon avis elle a frôlé le burn-out, c'est pour ça qu'on lui propose de prendre un an pour assurer et se retrouver. Bon y'a pas vraiment eu de dialogue, la proviseure adjointe s'en est pris plein la gueule d'agressivité et on va en appel...

Bon tant pis pour le collègue qui me remplace parce que moi je serai sur la route du retour du BTS.

Non, le pire c'est qu'il n'ira sûrement pas pour rien, je vois deux autres parents demain.

Vous l'entendez pas, mais moi j'écoute Gilbert Laffaille...

21:25 Publié dans educnatralbol | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Enseignement