Un ingénieur qui avait choisi de gagner plus en travaillant moins...

J'avais 7ou 8 ans. Je chantais sa chanson par coeur, à tue-tête dans la salle de bains avec ma maman, et je ne me suis rendue compte du choc qu'il avait provoqué que beaucoup plus tard !

C'est pas aujourd'hui qu'on verrait un diplômé de Centrale se lancer dans la chanson, avec des chtarbés comme "/es Problèmes" devenus ensuite "Les Charlots", puis se barrer au bout du monde. C'est sûr qu'avec ses pubs de lunettes, il n'a pas renoncé à tout le système, mais quand même il m'a toujours été bien sympathique, et représentatif d'une époque ou l'ambition n'était pas de devenir célèbre, quelle qu'en soit la raison, mais d'être heureux. Ou la mode était de "faire la route", et non pas d'intégrer une super école de commerce. Bref c'est pas pire aujourd'hui que si c'était moins bien, mais j'ai eu envie de vous faire partager ce petit moment de nostalgie rigolarde.

Au fait j'y pense, Johnny s'était fâché à l'époque d'entendre chanter qu'on devrait l'enfermer en cage à Médrano, et avait répondu avec une chanson intitulée "Cheveux longs, Idées courtes", mais je me dis qu'Optic 2000 est une autre vengeance...

Adorable inclassable

J'ai passé la journée d'hier à Paris avec une petite fille de onze ans, adorable et ayant pourtant montré dans la petite enfance tous les symptômes de la future délinquante, voire même de la reconduite à la frontière... 4 premières années dans un orphelinat, origines sans aucun doute tziganes, colères multiples, redoublement d'une classe en primaire, et langue française apprise tardivement. Aujourd'hui, elle tient la porte aux gens dans le métro et les musées laissant passer non seulement la, mais les, personnes qui la suivent et qui en restent interloquées ; parle gentiment et sans gros mots, mais ajoute "va-z-y" au début de ses phrases :-) (Si ce n'est pas de l'intégration, ça !), s'étonne qu'il y ait des tentes près de Beaubourg en cette saison et semble concernée par mes explications, me dit "c'est bien Paris, y'a plein de musées !", fait des tonnes de croquis de tout ce qu'elle voit et l'intéresse, s'extasie sur Matisse, Delaunay et Soutine au musée d'Art Moderne, et s'achète une BD de Ducobu en souvenir ; n'arrive pas à se rappeler du mot "métro", mais trouve que dans ses couloirs il y a vraiment beaucoup de pubs et me pose des questions sur ce que fait le colleur d'affiches justement en action. Et dans le train du retour, écrit un poème aux vers de huit pieds à ses parents pour leur raconter sa journée.

 

 

 

 

 

 

Et quand je lui parle d'une amie à moi qui est funambule professionnelle, elle s'étonne :"Ah bon, on peut avoir comme métier de marcher en dormant !" Alors j'ai tout de suite vu le bénéfice que pourraient tirer les patrons à faire travailler de nuit, pendant qu'ils dorment, leurs employés. Ils ne se plaindraient pas, travailleraient le double de temps et ne s'en rendraient même pas compte !

Ca devait être un secret de famille...

En regardant Ruquier en diagonale, j'ai appris un détail de ma vie privée qui m'a fait un choc. Personne n'avait jamais osé me le dire...

Monsieur Ed était doublé par un mec de droite, macho mondain : Jean Amadou !

Quelle déception ! Heureusement, vous avez devant vous la version originale !