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mercredi, 31 mai 2006

LE BLUES DU BLOGGER

La vie du blogger n’est pas un long fleuve tranquille. Au début il aiguise la curiosité, mais pas celle des mieux intentionnés forcément. Quand il a fait ses preuves et que quelques articles peuvent être lus, là, les prudents qui attendaient d’être sûrs d’être en phase avec l’ambiance du blog sortent de leur coin et laissent un commentaire, parfois drôle, parfois encourageant. Puis, ça se calme. Cela devient plus irrégulier. Et le blogger doit persévérer, sans forcément d’encouragements. Il se persuade : ils n’écrivent pas, mais ils lisent. Alors qu’il a chiadé un texte mûrement préparé sur word avec couleurs, polices différentes, humour qu’il croit recherché, ou problème existentiel que ça faisait des années qu’il en avait parlé à personne, …RIEN. Et le jour où, de désespoir et de lassitude, il pond une note superficielle, à cause d’un mot qui lui est passé par la tête et sur lequel il a glosé sans profondeur aucune, alors là, il récolte 4 commentaires d’un coup. Ah, les voies des bloggers sont impénétrables ! Dure épreuve pour la résistance du blogger, qui n’étant que débutant croise des blogs richement et originalement décorés, alors que lui, n’a réussi qu’à mettre une photo et péniblement organisé ses blocs. Même en payant plus cher, il n’ira pas bien loin, puisque même le terme « html » lui est hermétique. Mais le jour où il frise l’apoplexie, c’est quand il réalise qu’à chaque fois qu’il a laissé un message, les gens pouvaient voir qui il était alors que lui, il signait sans s’émouvoir, Hippolyte.Duclou@wanadoo.fr , vraiment sans se méfier ! La naïveté du blogger débutant est incommensurable. Heureusement il y a aussi de bons moments, comme quand il découvre qu’il peut avoir gratuitement une belle horloge super jolie, ou quand enfin quelqu’un s’intéresse à sa prose.

 

lundi, 29 mai 2006

Go now !

J'ai vu un film très drôle. Secrets de famille, titre fade à côté de l'original : Keeping Mum, qui contient un subtil jeu de mots. Clin d'oeil aux anglicistes. Kristine Scott Thomas, toujours aussi belle et raffinée, Rowan Atkinson, qui bien sûr ne peut s'empêcher de faire des références à Mr Bean et à 4 Mariages et Un Enterrement, mais avec plein de finesse, Patrick Swayze qui fait preuve d'une grande humilité en acceptant de jouer le rôle du rustre Américain, cliché existant dans tous les esprits britanniques, et finalement, last but not least, Maggie Smith, égale à elle-même, drôle, adorable, exquisement immorale. Il y a dans ce film un humour cynique un peu macabre servis par des dialogues perlés, et un jeu parfait de tous les acteurs. Quant aux paysages,  ne vous en privez pas ! C'est splendide. Bref j'ai passé une excellente soirée.

14:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)

dimanche, 28 mai 2006

Retraite heureuse...

Pour répondre à Mariannekipleur dont je viens de découvrir le blog, je partage avec vous ce dessin qui illustre bien une de ses dernières notes et qui traite d'un sujet qui plombe mes visions de l'avenir depuis quelques années.

http://sos2007.hautetfort.com/archive/2006/05/25/ils-sont-fous-ces-anglais.html

En effet pour nous faire avaler la pilule de la retraite à 65 ans, même pas payée au max, puisqu'il faut cotiser 40 ans, et à l'avenir 42, alors que l'on finit en général ses études vers 24/25 ans, on nous assène des arguments du genre : les vieux sont heureux, ils sont riches, en bonne santé, consomment tout plein, font du tennis et des vacances en camping-car à n'en plus finir, etc. Genre "Martine à la retraite". Mais ces contes de fées c'était pour la génération d'avant. Nous quand on sera malade, on n'aura déjà plus de sécu, et pour les générations qui suivent, ils n'auront même plus de retraite, puisqu'ils n'auront jamais gagné assez pour acheter des fonds de pension. Donc vieux d'aujourd'hui, profitez-en !!! Personnellement mes vieux à moi, ils sont morts jeunes (52 et 68 ans) donc ils n'ont pas coûté cher en pension à la société, mais il n'y a pas d'avoir pour les descendants !

Pour terminer sur le côté optimiste des choses :

- C'est sûr ! -...Avec la retraite à 80 ans... - Les pots de départ seront plus tristes !

Oui, mais plus besoin de se cotiser pour offrir un vélo !

 

22:35 Publié dans Big Issues | Lien permanent | Commentaires (1)

SATISFACTION

Demain je fais mon dernier cours sur Sula de Toni Morrison. C'est un roman très fort qui nous parle des Etats Unis, de la discrimination, mais aussi de l'amitié, de ce qui rend les femmes plus fortes. Dans ce roman même les descriptions sont vivantes. Ce n'est jamais aseptisé. Cela nous envoie la vie et ses horreurs, comme ses beautés en pleine figure.

L'an dernier une élève américaine qui passait un an au lycée avait rendu l'étude du roman encore plus vivante, mais cette année encore mes élèves l'ont apprécié. Parfois choquées (il n'y avait que des filles...) par la description, je ne peux vraiment pas dire l'"évocation", de la mort et du sexe, elles se sont exprimées et j'espère que le jour du bac elles sauront le faire aussi.

Toni Morrison a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1993 et faisait partie du jury du Festival de Cannes l'an dernier. Donc vous trouverez ses livres dans toutes les "bonnes" librairies. Son plus connu est Beloved.

 

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J’ai croisé par hasard, ou presque, des blogs de mes élèves. Au stade « enfantillages » sur tubededentifrice.com, romantisme perturbé/grandes questions existentielles sur cowboy.org, mais malheureusement aucun d’entre eux n’égale en maturité, réflexion les blogs d’élèves que j’ai rencontrés sur hautetfort ou canalblog. Je crois qu’incognito, je vais leur conseiller de venir faire un tour par ici, au risque bien évidemment de perdre un peu de mon anonymat. Mais après tout, il  me semble que c’est un peu la règle du jeu du blog… Créer un peu de mystère, de la curiosité, et laisser des indices, mais pas trop.

Aux enseignants qui désespèrent, et croient que leur travail ne sert à rien, un tuyau : rendez-vous sur le blog de geoooooorges (nombre de « o » au choix). Vous verrez que nos élèves de terminales sont arrivés à quelque chose. Vous rirez, pleurerez peut-être parfois. Vous vous remettrez en question, et le système avec. En tous cas vous ne perdrez pas votre temps.

http://lilasdalida.canalblog.com/

samedi, 27 mai 2006

Ma préférence à moi

Récemment je suis allée à un concert de Julien Clerc. Une décision prise il y a au moins trois mois lors d’un repas bien arrosé chez des potes. Une voiture de 4 nanas, toutes plus ou moins fans de longue date, mais moi plus, puis que je suis la plus vieille. Deux heures de bonheur, de nostalgie revigorante, lui et moi seuls dans mes jumelles, et il m’a fait revivre tous les moments forts de ma vie. C’est ça la chanson populaire, ça nous accompagne et c’est la même force qu’une photo ou un souvenir reraconté. Julien Clerc c’est le premier chanteur dont j’ai eu un 33t et que j’ai aimé tout au long de sa carrière sans jamais renier ce goût. D’autres n’ont fait une apparition qu’à l’adolescence et quand je les écoute aujourd’hui, je me demande bien ce que j’ai pu leur trouver. Ce qui m’a épatée, c’est l’âge du public : des vieux, normal, ils devaient avoir entre 30 et 40 ans en 1968, des presque vieux comme moi, 10 ans en 68, mais plein de jeunes aussi. Alors là, j’ai été scotchée. La minette de 20 ans derrière moi, reconnaissait tous les titres à la deuxième note et connaissait toutes les paroles !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon peut-être pas « souffrir par toi n’est pas souffrir », mais toutes les autres.

vendredi, 26 mai 2006

MISSION SPECIALE (Part two)

Oui, dans cette ville grise, j’ai flippé un max’. Mais si on ouvre son regard on apprend de tout. Par exemple, j’ai appris beaucoup de choses sur le VRP . D’abord il s’arrête dans un motel, plutôt que dans un hôtel. Il a droit à un tarif « étape » dont j’ai également bénéficié. Mais contrairement à moi qui ne cherchait qu’à être seule et peinarde, le VRP reste en groupe, et boit l’apéro devant l’écran géant derrière le bar où l’on peut voir les Guignols de l’info, mais pas entendre, car le VRP parle fort, et se fout des Guignols, mais se tait et va bouffer dès que c’est fini. Au menu du VRP, dans la formule « étape », choix entre viande, viande et viande ! A ce rythme-là, ils doivent pas vivre vieux… En revanche j’ai remarqué que je m’étais levée plus tôt que la plupart des VRP pour être à l’heure au lycée. Bon, si un VRP veut me donner ses impressions et me rassurer en me disant que sa vie n’est pas si morose, je suis preneuse de tout témoignage !

Dans  les images Google, quand on cherche "VRP", c'est lui qui apparait. A vrai dire je crois bien que c'est lui que j'ai vu au motel.

Oral de maths en anglais, tout un programme. Nos scientifiques ont encore brillé : « I went in London with my classroom.” (Je lui conseillerais plutôt la caravane ou le camping-car…)

 Et quand le prof demande à l’élève d’expliquer un raisonnement : “Because we learn it ! » Bref un bonheur, une journée gratifiante côté linguistique…  Au risque de choquer et de me répéter, remplir une classe européenne à tout prix pour redorer un établissement, n’apporte rien, il vaudrait mieux travailler à donner à TOUS le moyen de s’améliorer en langue. (Plus de deux heures de cours par semaine par exemple)

Bon, je change de sujet, car là, je sens que je ne suis plus drôle.

Le rayon de soleil de cette deuxième journée fut la lecture in extenso d’un bouquin écrit par un collègue très discret puisqu’il ne nous en avait pas parlé, et qui contient des nouvelles et petites « sucreries » sur MAVILLE. J’ai adoré les petites balades où il m’a emmenée, couleur de nostalgie et d’humour. Merci Nicolas M.  

Vers 19 h j’étais de retour chez moi et ai eu le temps de préparer une petite soirée cosy à ADMV qui rentrait par le train deux heures plus tard. Le chat faisait la gueule.

Post-scriptum, à tous ceux qui ont fait le pont, moi, au boulot, j’ai pas regretté qu’on se soit cru au 11 novembre !

mercredi, 24 mai 2006

MISSION SPECIALE (Part one)

Journée inhabituelle. Stress pour tout le monde. LEVER 5 HEURES ! Oh, que c’est dur ! Heureusement ADMV me sert un petit jus de pamplemousse. Puis, alors que je sors de ma douche, un café dans la salle de bain. LE LUXE. Surtout que pour elle, ça veut aussi dire « prendre le train une heure plus tôt ». Et pour moi « deux cents kilomètres au volant ». Prenez l’autoroute qu’y disaient. Résultat : 20 bornes à 80  à l’heure sur une seule voie, pour le même prix. (Vive la privatisation !) Pause pipi, et en écoutant Nostalgie (je hurle avec les tubes et comme ça je m’endors pas), café et petit sandwich préparés avec amour par ADMV. Arrivée à destination. Le genre d’endroit que je hais.

Grisaille des pierres sans relief, ni personnalité, genre trou du cul du monde où ils ont quand même réussi à mettre un lycée … au bout de la zone industrielle ! et surtout à m’y convoquer pour que je fasse parler leurs élèves en anglais. Enfin, je dis anglais… C’est ce qui était écrit sur ma convoc’. En fait, j’ai entendu ça : « It’s enough new and it’s minus precise. » Mais l’essentiel était que « it don’t pollute » et que « it’s more good to ate. » Mais ce qui ma semblé le plus poétique, c’était les « comic radiations » (au lieu de "cosmic"). Oui, j’ai oublié de vous dire que j’interrogeais en physique. Oui, ça existe un peu partout, les sections européennes dont la DNL (Discipline Non Linguistique) est celle du seul clampin qui parle anglais ou allemand dans l’établissement. Ah, après ces spécimen, je me dis qu’Allègre avait raison de favoriser la filière « S », c’est notre ELITE .

Bon, trève de mauvais esprit. Disons que j’étais fatiguée et que la cafet’ Casino n’a pas réussi à m’empêcher d’avoir sommeil l’après-midi.

A 17 h nous avions fini de noter, recopier les notes sur les bordereaux, écrire une appréciation circonstanciée sur chaque élève ainsi que le titre du doc commenté, et nous n’avions plus qu’à rapporter tout cela au Proviseur-adjoint, individu lent et affable, qui nous a quand même fait bosser six heures et demi dans une salle réfrigérée et fourni 5 markers usés sur 6 pour le tableau blanc.

Direction l’hôtel, où j’ai réservé une chambre deux jours avant. Motel deux étoiles. (J’avais pas vu le « M » sur les pages jaunes.) Une chambre marron foncé où j’aurais pu être 3, mais « ouin !!!! » je suis toute seule… Téléphone en panne jusqu’à 19 h 30 (c’est la faute à l’ordinateur !), une fuite de chasse d’eau dans la chambre d’à côté, mais je me dis que j’ai déjà dormi près d’un torrent au Tyrol, alors je vais supporter le bruit. Un repas VRP aux frais de l’educnat (s’ils me payent d’ici 10 ans.), un réveil programmé au téléphone pour 6 h 45. Ah, sans ADMV ça va être triste !

Mes petits bonheurs dans cette soirée sinistre : le coup de fil à ADMV que j’ai enfin pu passer, et un film chilien sur CANAL +. J’ai pleuré. J’avais 15 ans quand Allende a été assassiné. Cela me parait hier.

Ne laissons pas les fachos s’exprimer sans rien dire, ou un jour nous verrons des militaires arriver au lycée pour raser la tête de nos élèves ! Dans ce film, des parents riches et de droite criaient en réunion à des parents de boursiers : « Si vous n’êtes pas contents ici, partez, foutez le camp ! ». Cela m’a rappelé un hongrois bourré de tics que je vois souvent à la télé.

lundi, 22 mai 2006

POUR L'ABROGATION DES PRIVILEGES (SUITE)

Donc, vendredi, après trois jours d’attente, le PQ est arrivé ! Un énorme rouleau blanc qu’on a posé en équilibre instable entre la chasse d’eau et le mur latéral de la cabine. Car évidemment il n’y a qu’une clé de distributeur qui s’égare régulièrement. Alors depuis chacun vit dans l’angoisse de détacher LA FEUIILE qui fera tomber le rouleau par terre !!!

Peut-on considérer ce genre d’angoisse existentielle imposée comme une forme de harcèlement moral ?

dimanche, 21 mai 2006

Carrément le bonheur

Je suis super contente parce qu'on vient de dépenser plein de sous pour s'acheter de quoi écouter de la musique, convivialement, pour tout le monde ensemble dans le salon, et que quand le monsieur est venu l'installer, j'ai compris tous les mots qu'il disait (ampli, tuner, baffles, platine disques vinyl, etc), pas comme quand mes élèves me parlent de ce qu'ils utilisent ou demandent à Noël, et qu'en plus dans notre grande pièce, c'est magnifique et que pour finir, on peut avoir l'air normal en donnant du plaisir à nos oreilles, pas comme tous ces hommes bien habillés souvent, et qui se croient sûrement très classes, mais dont je me demande toujours, à quoi sert la limace noire greffée à leur oreille...

Ca doit être à peu près ça, mais imaginez-la noire, sur une oreille bien rose de premier de la classe !

A part ça,  je vous parle même pas du bonheur intense que c'est de pouvoir réentendre les craquements de mes disques noirs !

samedi, 20 mai 2006

POUR L'ABROGATION DES PRIVILEGES...

Aujourd'hui, partout, il est de bon ton de pratiquer le consensus mou, et de parler le politiquement correct. Dans le temps on appelait cela l'hypocrisie et la démagogie. Donc les chefs pour mieux diriger font d'abord croire qu'ils ne sont pas des chefs. Résumons, la hiérarchie existe plus que jamais mais se voile la face. Mais qu'on ne s'y trompe pas on finit toujours par la retrouver, parfois dans les endroits les plus inattendus. Dans mon lycée, par exemple, j'ai récemment réalisé que l'endroit où le sens de la hiérarchie était le plus visible, c'était.....aux chiottes !!!
Je m'explique : Dans les toilettes voisinant les bureaux de mesdames les proviseure et proviseure-adjointe, au rez-de-chaussée, nous trouvons du PQ, une soufflerie et des serviettes en papier, un désodorisant aérosol, alors qu’au premier étage, dans la salle des profs (deux WC pour 85 profs !), vendredi on attendait encore le PQ demandé depuis mardi, on a une soufflerie préhistorique dont il faut maintenir le bouton enfoncé et ne se sécher qu’une main après l’autre, pas de serviette en papier, pas de désodorisant et du savon un mois sur deux !  De plus alors qu’un handicapé en fauteuil pourrait s’entraîner à manœuvrer chez nos "supérieures", il ne pourrait même pas entrer dans les toilettes des profs (et encore moins dans la salle des profs d'ailleurs, mais ceci est un autre débat).

Bref, bien que n'y étant pas invitée, mais vu qu'on ne m'en a pas interdit l'accès non plus, j'utilise le plus souvent possible les toilettes de nos chefs, c'est ma lutte silencieuse contre les privilèges. Mes ancêtres n'ont quand même pas fait la révolution pour rien !

1.Headteacher's luxury toilet .  2.Teacher's toilet.

 

mercredi, 17 mai 2006

JOURNEE OFFICIELLE CONTRE L'HOMOPHOBIE

Aujourd’hui je vais apporter ma petite contribution à la journée  contre l’homophobie.

Evidemment, il y a celle qui provoque des violences, des agressions physiques plus ou moins graves contre les « pédés » ou les « gouines ». Mais l’homophobie dont je voudrais parler aujourd’hui c’est la quotidienne, l’ordinaire, la non-dite souvent, mais tellement présente que les homos s’auto-censurent. Contrairement à ce que pensent certains hétéros « ouverts » et bien-pensants, tout n’est pas facile pour les homos aujourd’hui.

L’homophobie aura vraiment disparu quand :

-         On aura droit à un jour de congé pour le PACS, sans ricanement au secrétariat du lycée dès qu’on aura fini de remplir notre demande d’autorisation d’absence.

-         Quand ma collègue reparlera autant de son fils et de ses études en salle des profs qu’avant qu’elle sache qu’il était homo.

-         Quand je parlerai de ma copine à tous les collègues (et pas seulement à une minorité de « privilégiés ») sans me dire que je vais voir apparaître un sourire libidineux sur le visage de certains ou un air apeuré sur les plus « gentils ».

-         Quand certains prendront conscience qu’il y a des homos à table quand ils raconteront des histoires de pédés à la cantine.

-         Quand je me prendrai les pieds dans un couple homo sur dix paires d’élèves qui se bécotent par terre dans les couloirs du lycée.

-         Quand l’insulte préférée de mes élèves ne sera plus « sale pédé ».

-         Quand un proviseur ne se sentira plus le droit de dire « il est quand même un peu… bizarre, vous ne trouvez pas ? » à propos d’un élève manifestement homo.

-         Quand les amis et la famille autour de moi ne feront pas que des supputations d’hétérosexualité à propos de leurs enfants quand ils atteignent l’adolescence.

-         Quand je n’entendrai plus « que je ne fais de mal à personne »….

-         Quand tous les homos du lycée viendront au repas de fin d’année avec leurs conjoints. (p’t’êt que ça fera trop de monde !!!)

-         Quand Delarue ne fera plus d’émission sur l’homosexualité.

-         Quand, quand…….

Quelques liens qu’on ne peut ignorer aujourd’hui :
 

http://www.coordinationlesbienne.org/sommaire.php3

http://www.sos-homophobie.org

http://homoedu.free.fr/plan.php3

 

Je voudrais finir sur une note d’humour. Cette citation de Coluche, vingt ans après, me fait encore hurler de rire.

« Le mariage des prêtres, je suis pour. S’ils s’aiment. » Coluche

08:30 Publié dans Big Issues | Lien permanent | Commentaires (6)

mardi, 16 mai 2006

PEOPLE (suite)

Voilà ma deuxième célébrité : Lui, il était avec moi à la maternelle !!! Pour faire plaisir à JPADPS j'ai choisi de faire un lien avec une page qui parle de lui.... en allemand. Mais il y en a d'autres sur Google !

http://www.arpeggiata.com/musiker/william_e.htm

Le cornet à bouquin, vous connaissiez ? (en aucun cas un appareil pour lecteur sourd.)

 

 

 

 

 

 

 

18:15 Publié dans People | Lien permanent | Commentaires (3)

SERVICE PUBLIC

Il y a quelques temps j'ai trouvé ça dans ma boîte aux lettres :

"COLLECTE DES DECHETS

Madame, Monsieur, L'amélioration du cadre de vie, l'environnement, le ramassage des ordures ménagères, l'organisation du tri sélectif, font partie des responsabilités de la collectivité. A dater du lundi 3 avril, le ramassage des déchets fera l'objet d'un nouveau marché. Une optimisation des fréquences et des circuits sera apportée. Cette harmonisation entraînera quelques changements sur les fréquences et jours de collecte dans votre rue. "

Suivait l'info selon laquelle les éboueurs passeraient deux fois au lieu de trois ! (Pour info, il y a vingt ans, ils passaient 5 fois, dont une fois le mercredi pour le verre !!! Bref, pour traduire la langue de bois ci-dessus, "optimisation" veut dire : moins bien pour moins cher.

QUEL RAPPORT AVEC L'EDUCATION NATIONALE ? ALLEZ-VOUS ME DIRE...
Je m’éclate dans l’Education Nationale depuis 23 ans ! 1 an de stage, 11 ans en collège, et 11 ans au lycée. Que faire des onze prochaines années ? 11 ans inspectrice ? 11 ans proviseure ?  Je dois dire qu’en 1983 je ne rejetais pas d’emblée ces options. Mais depuis notre service d’éducation public, l’est devenu de moins en moins (public !). Je vois bien que la notion de rentabilité a supplanté celle d’égalité des chances pour tous, et que ma proviseure gère son établissement comme une entreprise, et si elle pouvait « dégraisser », je pense qu’elle n’hésiterait pas. Elle a déjà commencé, comme sa hiérarchie le lui a demandé, par nous noter et nous évaluer pour une éventuelle promotion vers la « hors-classe », selon des critères flous, non annoncés, et iniques. Si nous envisagions d’évaluer nos élèves ainsi, nos inspecteurs bondiraient et nous sabreraient ! Ceci annonce certainement un avenir où nous devrons subir des entretiens pour obtenir un poste (comme au Royaume Uni), et même à plus ou moins long terme une éducation nationale totalement privée, comme France Télécom, La Poste et EDF GDF…

Allez, vous en doutez ? Je lance les paris ! Avant septembre 2023, je serai un dinosaure, de ceux qui auront gardé leur statut de fonctionnaires, parmi mes collègues engagés comme stagiaires non payés, en CDD reconductible ou non selon l’humeur du manager, ou en CPE. Et idem pour le personnel ATOS, l’infirmière, surveillants, etc. 

- Que faire contre l'illettrisme ?
- Pryvatizer !
Je croise nombre de candidats au CAPES chez les bloggeurs, qu’ils lisent bien ces lignes avant de se réjouir de leur succès !

lundi, 15 mai 2006

PEOPLE

Juste de la pub pour quelqu'un qui a déjà réussi, mais qui pourra encore plus réussir si on achète ce qu'il fait. On s'est un peu connu il y a fort longtemps, alors dans la rubrique "mes anciens potes qui ont réussi" je vous invite à visiter son site pour y reconnaître ses cartes postales, et découvrir ce qu'il fait d'autre. Et bientôt d'après ce qu'il annonce, on pourra commander en ligne ! Bien sûr, il ne sait pas que j'ai décidé de parler de lui. Je vais chercher dans mes très anciennes relations si d'autres sont devenus "célèbres".

http://www.jeanvincentsenac.com/

14:50 Publié dans People | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 13 mai 2006

Nostalgie

Parfois un simple mot me transporte en arrière à la vitesse d'un supersonique. Ce matin c'est arrivé avec :

Psychédélique

Aujourd'hui faut que ça déchire, que ce soit énôrme, ou métal. Que de la balle quoi !

Mais moi quand j'étais ado je dessinais des trucs qui ressemblaient à ça :

 

 

 

 

 

J'en dessinais partout, et surtout je me souviens en 6ème, sur mes cahiers de maths, histoire de rendre tout ça moins triste et froid...

vendredi, 12 mai 2006

L'ELEVE PEUT ETRE PARFOIS GENIAL

Une de nos classes de TES est particulièrement inquiète pour le bac et pour cette raison montre une attention et une implication exemplaires.

Exemple, ce matin en histoire. Le prof fait son cours dans un bourdonnement de bavardages divers, une élève (une extra-terrestre ?) arrive pourtant à suivre et fait une intervention très pertinente. Sur ce, le prof dit à la classe "Notez bien l'observation de Perrine dans le 2ème paragraphe !"

Quelques minutes plus tard, son regard se pose incrédule sur le cahier d'un élève qui vient de lever le doigt pour demander comment on écrit "Périne" car il a sans doute un reste de vigilance au fond du cerveau, qui lui dit "note quand même quand le prof dit que c'est important". Il a écrit :

"2.c : L'Observation de Périne." (sic !)

 

 

Quand j'étais petite ce livre a fait mon bonheur... Aujourd'hui, je pourrais l'écrire.

 

 

 

Sinon, les muffins "HOVIS" sont mille fois meilleurs que ceux de chez JACQUET.

jeudi, 11 mai 2006

ENGLISH TREATS

Demain matin en classe on fait un petit-déj' anglais !!!

 Je suis allée faire les courses ce matin entre l'inscription au vide-grenier dans une école du quartier pour samedi et mon cours de 1ères. Et là, j'ai vécu un truc ENORME. Une grande première : l'ouverture d'un hypermarché. J'avais même pas pensé que ça puisse exister sans nous dedans ces énormes machins. Eh bien si, et cela permet à toute une frange de la population de vivre le défi, l'émulation, le grand frisson. A 8 h 55, il y avait en effet, dans les starting-blocks, cinq adeptes du caddie de plus de 80 ans et deux ou trois mères de famille ne sachant pas comment occuper leurs moins de trois ans. Premier appel dans les hauts-parleurs : "Il est 8 h 55, le magasin ouvre dans cinq minutes, toutes les allées doivent être vides." Quelques retardataires arrivent côté concurrents. Les plus dopés regardent nerveusement leurs montres. Et soudain la grille s'ébranle. Les vigiles sont là pour arbitrer et éliminer les resquilleurs je suppose, et une voix suave annonce dans les sus-nommés hauts-parleurs : "Nous vous souhaitons à tous une bonne journée." Ca fait un peu ambiance Isaac Asimov !

Deuxième étape, chasse au trésor dans les rayons à la recherche de spécialités anglaises. Réfléchissons, ils font bien partie de l'Europe, ça devrait se trouver. Ben non, Chinois, Mexicain, Thaï, Marocain, Espagnol, Italien, mais Anglais ??? Ah, côté boulangerie, pour que les français croient que ça vient de chez eux, je trouve quand même des muffins HOVIS.  Et puis au rayon petits-gâteaux, des brownies et des petits doughnuts. Ca ce sera pour le goûter de l'après-midi. Ah oui j'ai oublié de mentionner : demain c'est la grande bouffe, la méga-teuf. Le dernier cours de mes BTS !!! Eh oui, des grands qu'ont autant envie et besoin de petites attentions que les petits...

C'est pourquoi j'aurais voulu leur offrir des CRUMPETS. Un délice, passé au grill, puis beurré...

 

Ce sera pour la prochaine promotion...

 

mercredi, 10 mai 2006

Folie furieuse

 

On vit une époque formidable, comme aurait dit notre copain Reiser. J’ai un abonnement ADSL + Téléphonie illimitée chez Club-internet depuis le mois de mars, et aujourd’hui alors que je les appelais parce que sans raison leur tonalité à changé, et que je croyais passer des appels payants (tout cela après avoir essayé de résoudre mon problème par fiches techniques puis e-mails du s.a.v.), j’apprends que j’ai à ma disposition une messagerie ! Le mec au bout du fil, me dit « là, d’ailleurs vous venez d’avoir un message », je  l’ai donc écouté une fois notre conversation finie. C’était une dame à un n° qui m’avait laissé une trace d’appel sur mon autre téléphone hier et que j’avais rappelé par erreur. C’est elle qui avait essayé de m’appeler et qui dit « vous avez essayé de me joindre ». Vous n’avez rien compris ? Normal.C’est le quotidien du français de plus de 40 ans dans ce monde surpeuplé de téléphones et de technologies au modernisme galopant mais tellement inhumain.

lundi, 08 mai 2006

CHANTEURS GENIAUX

En commençant mon blog je ne pensais pas faire concurrence à Radio Nostalgie… Mais étant donné que Gilbert Laffaille a fait réagir, et que par ce long weekend maussade, en dehors de mes copies, aucune activité ne m’arrache vraiment à mon ordi, j’ai envie de vous parler d’un autre chanteur qui avait été un coup de foudre en 1980. Je finissais alors ma licence d’anglais à Paris, et avait déménagé pour les beaux quartiers, Porte Maillot. Dans mon sixième étage, quand je n’avais plus d’argent pour aller voir une merveille au

Calypso ou La Boîte à Films, j’écoutais Alexandre Révérend. Son 33 tours, l’unique sans

doute, s’intitulait Chansons d’une Grande Banane Alitée. Et son tube, c’était Swimming Poule. Un moment d’anthologie où tous les baby-boomers reconnaissaient les angoisses « piscinesques » de leur enfance.

Dommage que l’audience n’ait pas suivi, car j’ai recroisé un jour le nom d’Alexandre Révérend dans les auteurs d’un livre de blagues d’un goût moyen, et j’ai lu qu’il avait fait « carrière » dans la pub. J’imaginais mieux pour lui, vraiment !

Si un jour il se redécidait à chanter, foncez !

15:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

dimanche, 07 mai 2006

CA N'INTERESSE PERSONNE

J'AVAIS DEVINE QUI ETAIT LE MEURTRIER DANS LE TELEFILM DE FRANCE 3. LA PERSONNE QUE J'AIME M'A ENCORE DIT QUE J'AVAIS ECRIT LE SCENARIO...

samedi, 06 mai 2006

MAGIE

Y’s passe quequ’chose avec mes secondes ! Ils sont arrivés en septembre avec leurs différences (16 collèges d’origine différents pour 35 élèves), leurs appréhensions, leur conviction que l’école les avait déjà étiquetés. Moi je me suis vite aperçue que c’était des élèves qui pouvaient devenir très « bons » mais que la majorité l’ignoraient. Pourquoi ? Je ne sais pas. Le problème c’est qu’on n’a pas le temps de bavarder avec chacun pour qu’il nous raconte son histoire. Mais depuis j’ai approfondi. Y’a S. qui aurait tout pour être heureux, mais qui a des parents qui ne savent pas l’aimer. L. qui vient de réussir à parler à sa mère de vieux traumatismes impliquant son père, qu’elle ne voit plus du tout, ou presque. A. qui joue les filles libérées et les grandes gueules, mais dont je viens de rencontrer la maman avec qui je l’ai vue être douce. Alors, elle peut le faire ! K. qui ne sait toujours pas si malgré son 16 de moyenne générale elle va pouvoir passer son bac en France, ou ailleurs ? C. qui n’a pas toujours le moral car son petit frère atteint d’une maladie génétique n’est pas sûr de vivre. C. artiste dans l’âme qui est d’une intelligence fine et rare, hyper sensible, et sûrement capable de réussir mieux que personne en philo dans deux ans, mais qui n’a toujours pas réussi à trouver sa place dans le système. Et je pourrais continuer comme ça… Mais hier ça a été magique. Ils m’ont joué une scène de Harry Potter qu’on avait réécrit en théâtre, et ils ont été superbes. Aucun n’a refusé de jouer, personne ne s’est moqué, je n’ai pas une fois eu à leur dire de se taire ou de se comporter correctement. Je sens qu’on pourrait commencer l’écriture d’une pièce, et la mettre en scène. Mais l’année scolaire s’arrête dans un mois ! Dommage. C’est pas que l’école est incompétente. C’est pas que les jeunes sont rebelles ou désabusés. Mais comment voulez-vous fédérer un groupe de 35 individualités pour les rendre efficaces et heureux de l’être en moins de huit mois ? Et croyez-moi avec des adultes ce serait pire. (Je sais de quoi je parle. J’ai animé un ou deux stages de formation continue. Je vous raconterai peut-être un autre jour.)

 

La couleur de l'article, c'est pour A. qui adore le rose.

vendredi, 05 mai 2006

GILBERT LAFFAILLE

Ce soir j'ai envie de vous parler de Gilbert Laffaille. Déjà j'avais mis un lien vers son site officiel. Peut-être que vous l'avez visité ? Mais là je plane, je suis super contente, ravie, flottante, émue, et encore plus. Je vais aller le réécouter et le revoir en concert à Paris !!! Il fête ses 30 ans de chanson. Eh bien je suis très fière, car je le connais depuis tout ce temps-là. La première fois que je l'ai entendu, c'est sur FIP sur un petit poste de radio Philips que je m'étais acheté pour me sentir moins seule. Sur la FM, à part France Musique et France Culture, y'avait FIP. Des speakrines aux voix d'ange très agaçantes et de la musique superbe. Tous les styles, mais rien que du bon. Et il suffisait d'appeler FIP en précisant le jour et l'heure du morceau, et on nous disait ce que c'était. Des humains nous parlaient ! Pas des voix de robots en cliquant sur un chiffre... Et un jour alors que je broyais encore sûrement du noir dans mes 6 m2 aux murs peints en vert hopital, au 4ème étage du Lycée Maurice Ravel, j'ai entendu" Le Président et l'Eléphant". Et je suis tombée sous le charme. Après j'en ai connu beaucoup d'autres de ses chansons. A chaque fois comme une photo, une ambiance, une histoires tout en subtilités et non-dits, mais ressentis. Oui, vraiment merci FIP. Surtout que dans les mêmes moments cette radio magique m'a fait connaître Gotainer et Hubert-Félix Thiéfaine. Alors bientôt je vais revoir Gilbert, fredonner avec lui ses chansons, et ce sera un bonheur que je vais en plus offrir à la personne que j'aime.

Il est comme ses chansons. Rien n'est dit dans ce visage mais tout est suggéré, doucement sussuré.
Allez le voir le lundi soir jusqu'au 12 juin rue du Renard à Paris.

19:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 04 mai 2006

DECOUVERTE

Je ne sais pas si vous aimez l'Art Contemporain. Je m'y initie depuis quelques années. Dans mon académie il y a des stages de formation continue au FRAC et petit à petit, au contact de spécialistes, de profs d'art, et d'autres plus profanes comme moi, je sais un peu plus lire et ressentir au-delà de la première impression. Cet après-midi j'ai vu une exposition d'oeuvres de Robin Rhode, un artiste d'Afrique du Sud qui vit en Allemagne. Peinture, vidéo, photo, performance physique, tout cela combiné, décliné et l'on part dans son sillage sans résistance.

Il y a pas mal de sites qui parlent de lui en français, ou en anglais. Enjoy !

mercredi, 03 mai 2006

ZERO POINTE

En voiture, ce matin, j'ai entendu que l'émission de Karl Zéro sur Canal + s'arrêterait en juin. Je n'étais pas toujours d'accord avec lui, je le trouvais parfois démago, mais quand même il avait des trouvailles et traitait de sujets qu'aucune autre chaîne ne traitait, ou alors bien plus tard, parfois des années ! A la place il va y avoir une "journaliste" de TF1 !!!

Ils ne leur reste plus qu'à nous supprimer les Guignols de l'info pour les remplacer par Jean-Pierre Foucauld...

En fait Canal + avait déjà perdu son esprit, vous savez :" Hmmph, euh, ouais, et puis 'culer un mouton !" quand Gildas avait arrêté Nullepart Ailleurs. Depuis ce créneau a toujours été d'un ennui mortel.

Bon tant mieux, je regarderai encore moins la télé. J'aurai plus de temps pour mon blog, lire, ou regarder des DVD.

Sinon, les nouvelles de mon élève sont à priori bonnes. Enfin c'est l'impression qu'elle a eu. Nous aurons la réponse définitive à la fin du mois. Signez la pétition quand même !!!!

NOS JOURNALISTES SONT EXCEPTIONNELS

Entendu sur France 2 à midi : A propos d'une élève qui prépare un CAP de plomberie...

"Sur quinze garçons, elle est la seule fille."

mardi, 02 mai 2006

CA NE S'INVENTE PAS

Mon élève a enfin obtenu un rendez-vous avec son avocat. Un spécialiste parait-il. Il ne comptait pas la rencontrer avant sa comparution demain, car il avait confondu la ville de X... avec la ville deX... (Disons pour ne pas citer de nom, Bordeaux avec Brest !)

Demain un jury écoutera notre élève, en France depuis un an et demi, tête de classe, hyper sympa et persuadée que si elle fait tous les efforts possibles pour réussir, cela l'aidera à rester. Et ce jury qui ne la connait pas, décidera si elle "mérite" de vivre en France. Cela me révolte.

Sinon j'ai ramassé le cahier d'une élève à l'improviste, pour photocopier les notes d'aujourd'hui, et avec une collègue on a découvert que son "pseudo" c'était Barbie du Bled.

lundi, 01 mai 2006

URGENTISSIME

 

S'il sous plait, allez voir le site d'Education sans Frontières et signez leur pétition !!!!

http://www.educationsansfrontieres.org

Tous les jours un nouveau cas est évoqué à la radio ou à la télé, et une de mes élèves de seconde risque d'être expulsée et de retourner dans son pays où la discrimination, la violence, voire l'assassinat sont les seules issues...

Signer est le minimum que nous puissions faire en tant que citoyens français. Merci.

22:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

MES ELEVES DE SECONDE (SUITE)

Toujours à propos du même devoir, je constate que la plupart de mes élèves préfèrent ICE AGE 2 à GATTACA parce que "It is less difficult to understand".